Vous trouverez l'explicatif de ma démarche, ci-dessous, après la présentation des expositions et pièces en espaces publics.
Depuis septembre 2020, auprès de la place Saint-Aubain
Où : Le Miroir, 5 Rue Lelièvre - 5000 NAMUR
Tarif : Gratuit
Public : à partir de 9 ans
Exposition les jours ouvrés
Lundi à vendredi de 9H à 16H
Suite à la demande préalable de minimum 5 personnes qui garantissent de leur présence, je peux me rendre sur place afin d'accompagner gracieusement la visite, commenter les travaux présentés et échanger avec le public. Prenez en compte que cette explication demande au bas mot une heure.
La sculpture Atèlé, visible au croisement des rues des Carmes et des Croisiers (entre le passage / galerie Wérenne et le cinéma Caméo) à 5000 Namur... ici avec la plupart de ses promoteurs le 20 octobre 2023.
Fichier explicatif de 7 pages, également accessible via le QR code sur place... sur hébergeur de la Maison de la Laïcité.
L'ensemble Èmon lès Tètâr di Fârjole est édifié au croisement de la rue François Dive et de l'Avenue des Français à 5150 Falisolle - Sambreville... photographié ici, le 15 juillet 2024, la soirée de son jour de pose.
Fichier explicatif de 127 pages, également accessible via le QR code sur place.... sur hébergeur communal.
Participation à l'exposition Reg'art actuel chey events au Château de 4432 Waroux du 5 septembre au 5 octobre 2025.
Dans la confusion et la cacophonie ambiantes, nous vivons dans un Carnaval permanent où chacun(e) se couvre du masque approprié aux circonstances de l’instant, mais nous ne le voyons pas car nous avons toujours été baignés dans cet univers.
De par leur grotesque et leur bouffonnerie, une flopée de saynètes de la vie de tous les jours pourrait prêter à rire. Sauf que, pour beaucoup, dans cette société en perdition, le chemin est lamentable, voire tragique. Dévastés par leurs soucis, pour se tirer d’affaire et gagner leur vie, certains en arrivent progressivement à faire ou commettre avec aplomb et sang-froid n’importe quoi.
Il est malvenu que celui, celle qui l’a vécu affirme que « c’était mieux naguère ». Alors qu’à défaut de changer nettement de cap, tout présage que demain sera pire encore !
D’aucuns, adeptes de la pensée unique, se disent que la technologie va arranger le tout. Cependant, ce sont avec ces combats d'innovations constants pour répondre à l’insatiabilité chronique de désirs et caprices sans fin de populations en permanence en augmentation, qu’on en aboutit sur une poignée de générations, pour que le système tienne, à encombrer, à polluer et à dévorer la Terre. La croissance économique, c’est la croissance destructrice ! La hausse du PIB mondial est l’indice de l’effondrement du monde. Les dommages sont immenses en nombre et en sévérités pour qu’ils puissent être approchés ici… un foisonnement d’émissions, de livres traitent de ces souillures et dangerosités.
Les travaux présentés permettent en quelques regards clairvoyants d’extraire des scènes quotidiennes limpides de ce fouillis, et pour qui veut le voir et y réfléchir, de survoler et philosopher sur ce qu’est la société de la consommation effrénée et du spectacle interminable, combien, si souvent, absurde, surréaliste.
Comment aborder ces représentations si ce n’est, en forçant les traits mais sans déformer la véracité, de proposer une vision élargie par le biais de l’humour, de la dérision voire du loufoque. Une méthode d’exagérer, de parodier des situations réelles de vie est de prioriser le vrai habituellement invisible à l’œil sur le décoratif. Le défi, tout en s'inscrivant dans la continuité, la modernité et l'intemporalité, est d’innover, de sortir de ce néant, de par ses contenus, ses sujets et ses lignes, des figures symboliques vivantes, puissantes et inédites de voies inexplorées. Voici donc des expressions concrètes de la rogne, de protestations, mais aussi chaleureuses d’espoirs.
Une occasion est donnée ici, à ceux qui déconcertés mais debout, partageant ces préoccupations de premier plan et s’écartant de l’inconsistant, du soporifique et du cosmétique, de l’emporter sur leur posture et de témoigner de leurs convictions, en s’entourant particulièrement d’images et d’objets en symbiose avec eux-mêmes. Une association judicieuse de quelques pièces de ma création renforcera, quant à elle, une idée distincte.
Le dessein, la teneur de ce texte, faut-il l’indiquer, est un combat pour plus de justice, d’intelligence pour chacune et chacun, ce qui est central et indispensable pour parvenir à concilier, à réguler et sauvegarder le monde. La narration présente, incorporant l’écologie, va plus devant, de manière plus approfondie, dans le « qui est responsable de quoi » et suggère maints conseils pour reprendre le dessus. Qu’il puisse décider quelques-unes et quelques-uns à outrepasser ce qui y est esquissé. S’opposer à un point particulier isolé de mon exposé est chose aisée et chacun parviendra sans peine à pinailler sur sa contenance et sa dialectique, en extirpant une phrase de son contexte comme il est aisé au perfide de faire dire à l'auteur le contre-pied de ses sentiments, il convient donc d’analyser l’ensemble des idées générales avant de s’offusquer sur le détail.
L’écriture, c’est reporter la parole. En français, le neutre, c’est le masculin. Si l’on connaît la misogynie des phallocrates, cela est rendu à l’égal par des misandres castratrices. Pour un maximum de clarté, l’écriture inclusive, le langage « non-sexué » ne sera plus appliqué dans ce qui suit, de par ses points et lettres supplémentaires qui amènent lourdeurs, aberrations et prononciations incommodantes mais singulièrement par le choix de narguer les excès du militantisme féministe (des mouvements qui joutent, pour ce qui est justice, égalité entre femmes et hommes, mais, c'est consternant, pas vraiment pour davantage d’équivalence entre femmes).
Art et état des lieux de la société
L’art n’est pas nécessairement que décoration ! Il doit aussi révéler son temps. La production artistique présente, est peu sans faut, un monde parallèle imaginaire mystifiant dont les vernis recouvrent la déconnexion avec la société réelle. C'est quoi ce monde, dit civilisé, si minable, scandaleux, à désespérer de l’humain. Vous vous croyez libre ? Et pourtant, vous êtes dans le carcan légué par les générations précédentes et séquestré sous la fatalité, sous l’emprise négative des idées reçues. En dehors d’un certain nombre de choix mineurs, ce sont d'autres qui décident de votre vie... laquelle pourrait être considérablement différente et intéressante de celle programmée.
Tout en étant originaire d’un foyer humble mais où existait un terreau, le hasard m’a fait naître dans un endroit, à une période où il y avait suffisamment de possibilités matérielles, des enseignements à horaires décalés et une certaine permissivité d'expression. Ces préalables étaient indispensables pour permettre ma progression et émettre ce qui suit. Remarquons qu'il s'agit de grosses généralités, autrement l’investigation est irréalisable : individuellement, vous pouvez être et je l’espère complètement dissemblable, aux antipodes des clichés réducteurs que j'utilise.
Par une remise à plat des lieux, je m'aventure à vous décrire, sans aller dans le sens du poil ni vouloir choquer, dépourvu de rancœur et de complaisance pour quiconque de distinctif, à illustrer la situation par des représentations, les ressentis de scènes dont j'ai été témoin à compter de ma prime jeunesse et, pour qui veut les voir, qui sont encore similaires maintenant. Bien-fondé, de manière raisonnée et rationnelle, m’ingénier de dégager de cet imbroglio, de ce brol, ce qu’est la société du profit, du shopping, du m’as-tu-vu, du snobisme et du paraître par le speech et l’habit mieux que l'on est, en montrant maintes de ses saynètes quotidiennes. La vie comme la bêtise ne s’arrêtent jamais. L’essai est d’imaginer au mieux des compositions figuratives réalistes, des événements existants, tantôt de l’agitation routinière, tantôt des lacunes structurelles de notre « civilisation » si souvent frôlant le ridicule, blasée, partiale, dont la démographie (convenons que c'est en partie suite à l'allongement de la durée de vie, mais la population mondiale a plus que triplé depuis ma naissance, passant de 2,5 milliards à 8 milliards d'habitants. Encourager dans ce surpeuplement les naissances est une absurdité effarante, l’espèce humaine déjà surreprésentée ne risquant de disparaître que par elle-même... il convient d’inciter et de soutenir les populations à en revenir à un niveau tel que chaque terrien puisse avoir une vie convenable… le cynique dit que ceux qui préfèrent un animal de compagnie à un gosse y contribuent), les surexploitations, la surabondance des pays riches, les déplacements des biens et des personnes, les besoins nouveaux, ingurgitent et empoisonnent la Terre. Le durable est incompatible avec le capitalisme international connu, c'est une duperie, une supercherie que de le laisser croire ! L'énergie dite « verte » est avancée comme la panacée universelle alors que la nuisance est sans conteste présente pour sa production et son utilisation. L’énergie gratuite comme aussi l'abracadabrante et très improbable fusion nucléaire, soit l’absence de frein à la consommation chronique, serait cataclysmique.
Les gens les plus éminents, en dehors de leur spécialité et de leurs avoirs, sont le plus souvent des personnes ordinaires, profiteuses, conformistes, conservatrices voire réactionnaires quelconques…et anodines, leur souci est de le dissimuler. Il n’y a pas de génie, de surhomme, seulement des passionnés, des férus qui en veulent. Partout les gens ont le même sang, le même cerveau et aucun d’eux n’est immortel, on va tous crever. Ce qu’ils ont tout d’abord en commun est le « gagner plus d’argent », le sentiment d’insécurité et les études des enfants pour ceux qui en ont. Dans les endroits et transports publics et en rue, hormis quelques voisins, les terriens ne parlent pas entre eux. C’est le chacun chez et pour soi. Ce qui les sépare, les divise, les cloisonne, si on se reproduit, on ne se mélange pas, est par-dessus tout, la possession de biens, la culture, les croyances mais aussi les couches sociétales, la couleur de peau, l’ethnie, l'âge, le sexe et le genre, les langues... La somme de tous ces tiraillements s’annule et empêche d’entamer des réformes d’envergure. L'école, qui devrait permettre l'émancipation, prêche pourtant l’obéissance. En taisant le passé et en faisant l’impasse sur la politique, elle reclasse au final en forgeant des perroquets, officiellement par les diplômes qu'elle délivre, les élèves dans les catégories sociales dont ils sont natifs. Si l’enseignement est au départ le même pour tous, la différentiation entre élèves se fait fatalement de par son milieu. Les classes dominantes savent que pour réussir il faut se détacher du « bien se comporter » enseigné, et avec bagou être âpre au gain, impitoyable en affaires. Li sicole rindje lès-èlèves d’après d’èwoù ç’ qu’i vègnenut, on n’ mache nén dès mau-êtîyès djins, dès pôves culotes, avou lès cias qui ont do bén qui ramassenut èt amassenut lès caurs à l’ chipe !
Mâria Déyi qu’ lès djins sont bièsses èt couyons ! Les formidables innovations technologiques et leurs instruments puissants d’applications ne sont souvent que machines d’abrutissement des masses ou encore d’intelligence artificielle (IA) où l’on ne distingue plus le vrai du faux. Le peuple est fautif et blâmable, saturé d’informations et d’éléments à la surface des choses où dans un flux permanent un fait chassant l'autre ce qui importe se dissipe, en déficience de culture générale, dénué de mémoire élémentaire et d’interrogation existentielle véritable, il méconnaît les annales des receleurs des pouvoirs et des religions, de leurs arriérations, de leur sexisme et rabaissement de la femme, de leurs agissements et méfaits coupables. La « liberté religieuse » est un vocable pleinement inapproprié et antagonique à la réalité car c’est ceux-là même qui, en robe, liberticides, restreignent les libertés humaines… De par le rayonnement des philosophes des Lumières, la société s’était cahin-caha et péniblement débarrassée du religieux, de ses idolâtries, de son dogmatisme, de son rigorisme, de sa domination et de ses contrôles des populations, de sa senteur de mort et de ses archaïsmes et voilà que nous en revenons à la case départ. Les savoirs progressent et les religions se contredisent, scindent et disloquent. Les fois des enfants sont celles, la plupart du temps, dominantes de l’endroit, révélées par leurs parents. Depuis la nuit des temps ont coexisté mythomanies et crédulités en une pléthore de divinités renouvelées, l’incompris étant superstition. Le polythéisme ne posait pas problème, l’intolérance accompagne le dieu unique. En retenant l’hypothèse qu’une théologie détiendrait la vérité, il en découle que les innombrables autres s’illusionnent, que leurs zélateurs qui en vivent et entraînent les foules dans la cécité avec leurs simagrées, bondieuseries, fétichismes, colifichets, prédications et incantations sont, du coup, dans la mystification, dans l’imposture… et conséquemment leurs ouailles sont des naïfs, mais dévots qui autorisent leurs débordements. Le constat pitoyable est cependant que l’irrationalité des croyances au père Noël, à Saint-Caboulet du regretté Arthur Masson, à la Pythie, aux médecines parallèles, entretiennent convictions, valeurs sclérosées, baratin et habitudes de renoncement ou son contraire de fanatisme et sauvagerie, comme le témoignent les sempiternelles guerres et hécatombes dont la genèse est religieuse. Le renfermement doctrinaire conduit à la potentielle dangerosité à l’encontre de celui qui ne pense pas comme soi. Les allures et conduites qui replongent dans les ténèbres et le surnaturel sont manques de respect, voire insulte à l’intelligence humaine. Pour expérimenter la liberté, le préalable est de s’affranchir des diktats des religions, notamment du « les maîtres doivent mener la barque tandis que les autres, aux rames, doivent subir leur condition et sont tenus de servir aux ordres ».
Les cloportes, les ignares, ce sont les autres et, sans exception, soi-même l’étant pour certains ! C'est une atmosphère suffocante, délétère d'impuissance profonde contrebalancée par la consommation de masse qui prévaut. N’empêche que certains, et cela va au-delà des indigents, des parias et des loques humaines, en sont réduits à songer uniquement au survivre. En bas de la hiérarchie des Homo sapiens, ceux qui n’ont rien sont considérés comme rien. Ce sont les seuls qui demandent à partager mais qui n’amènent que dettes ou infime sur la balance ! Des fois angoissés, cabossés, démoralisés, désappointés, frustrés, hagards, honteux, humiliés, manquant relativement de confiance et remplis de ressentiments, leur rêve est ordinairement de vivre comme les riches, ces fléaux environnementaux, climatiques. Pouqwè t’as tot èt qu’ mi dji n’a rén, qui t’as dèl tchau èt qu’ mi dji n’ ènn’a pont ? Leur revendication coutumière, lorsqu’elle a lieu, n'a pour projet exclusif que de décrocher un travail de soumission fastidieux (d’exécutant au job précaire et petit salaire, confronté aux exigences et pressions d’un patron réel, en rivalité et contact directs avec des travailleurs immigrés de cultures différentes et en proie à la misère…) pour leur permettre de subsister… quoique d’aucuns s’embrigadent dans l’inconduite, la délinquance. Ce qui occasionne leur malheur n’effleure pas vraiment leur esprit… Vinte vûde n’a d’idéye qui dèl rimpli ! Groggy, étourdi, comment penser à la communauté honnie alors que l’on ne s’en sort pas soi-même ? Encore que se cultiver, se désentraver est accessible à chacun…
Peu sont vrais mais en veux-tu en voilà sont dans la course perpétuelle, dépossédés d’eux-mêmes, car contrairement à auparavant, dans le couple les deux se doivent maintenant de faire de la thune, i coûrenut come s'i-z-avén’ li feu à leû cu, pressurés, surmenés, mangés par leurs occupations ainsi que remises à niveau et ascensions professionnelles, leur famille et/ou les rencontres y inclus sentimentales et/ou animal de compagnie, le lèche-vitrines déboulant sur les consommations immodérées et gadgets liés surtout à la mode et à la bectance, leurs biens, les besoins de la vie quotidienne et ses tracas (cuisine, nettoyages et lavages divers, maintenance de l'habitat...), l'entretien physique voire la nocive et folle quête aux coupes et médailles suivie par la foultitude qui zieute et met en exergue, les addictions corporelles et/ou spirituelles, le grand frisson, les divertissements variés et branchés (mobile multifonction, ordinateur, jeux de consoles, réseaux sociaux, télévision, spectacles, fêtes commerciales, concours, sorties… ; et apparaissant dans toute conversation, l’apparent but de vie de contemporains qu’est la bougeotte, à des prix payés surfaits voire outranciers pour ce que c’en est de par sa part de faux et de poudre aux yeux, vacances et bourlingues touristiques pour parfois fouler des sols vierges… et désœuvrés, voyeuristes, en grappe ou se pavanant, dans l’opulence mais plumés et photographiant à tout-va des populations manquant de l’élémentaire), les challenges insensés et/ou stupides de l’extrême (à quoi cela sert-il d’autre que défoulement pour eux-mêmes ?)... mais aussi, pour les exigeants, la lecture de savoirs, les loisirs artistiques et culturels... Les plus nombreux restant à la base de la pyramide des besoins éreintés, déprimés, harassés, grugés, passifs, ramant quoique soulagés d'avoir une rentrée d'argent pour rembourser leurs crédits mais dans le qui-vive durable quant au futur, payant de surcroît la solidarité dans leur contribution exorbitante prélevée directement sur leur revenu (les pauvres cotisent peu ou pas et les cossus trouvent des solutions pour s’y soustraire au plus), ils ne veulent pas se mouiller ni concéder le moindre autre je-ne-sais-quoi au collectif estimant ayant donné, y voir trop de fainéants, de pique-assiettes, d'irresponsables. Et avec d'autant de hargne s'ils viennent de l'étranger en disant : que la double nationalité discrimine celui qui n’en possède qu’une et complémentairement désunit ; que lorsque l’on va chez autrui, la bienséance est de s’essuyer ses pieds pour y entrer ; que les ressortissants qui s’élèvent et se heurtent aux valeurs des autochtones, leur présence n'étant en rien vitale, aillent là où leurs revendications sont d’application. Leur question est de savoir : qui est fermé, différent et raciste à qui ? S’il faut créer du lien et beaucoup y réussissent, l’observation démontre que certains de communautés immigrées se reforment avec d’autres selon leur provenance et ne montrent aucune bienveillance d’intégration pour s’ajuster aux mœurs, coutumes et culture des natifs. Le mot multiculturel est inapproprié car il est surtout question de multireligieux et de communautarisme. De cultures distantes, ceux-là vivent à côté voire dressés aux autres et contrecarrent de la sorte à mettre en commun, à faire patrie. S’ils sont ici intentionnellement, ils restent d’ailleurs, la société en devient davantage fragmentée et intolérante de par ces personnes qui parfois ne sont de passage que pour percevoir à terme largement parti de leur épargne dans leur lieu d’origine. Et en terminer en constatant toutefois que c’est l’ultralibéralisme qui favorise le déplacement des populations, dans son besoin constant de nouveaux pauvres mais aussi pour avoir une main-d’œuvre bon marché carrément en concurrence avec les locaux… cette diversion amenant tension entre travailleurs conspire à conserver en surplus, tant que les irritations et rouspétances sont focalisées sur les immigrés et les allocataires sociaux, le système en place…. Pour chaque immigration, il convient de distinguer si elle est légale ou clandestine, partage les valeurs d’ici, temporaire ou définitive, impérative ou volontaire, compréhensible ou amorale et différencier le réfugié ou exilé politique (qui suite à ses implications d’oppositions citoyennes est réellement en péril) du fugitif (qui, parfois s’abstenant de s’engager voire désertant, fuit le conflit de son pays) et du migrant économique (qui quitte son pays pour améliorer ses conditions d’existence) parfois dans l’irrégularité (celui ayant peu de formation) et parfois légal (celui qui de bonne qualification, comme le médecin, l’ingénieur… le fait, maugré ses possibilités d’avoir une belle vie là où il est du sol, aux dépens du développement de son pays). S’il faut exclure le retranchement sur soi, il faut être lucide que le déplacement de populations est un des fers de lance du capitalisme. Les statistiques (taux d’emploi, aide sociale, intégration à la société civile, criminalité… auquel il faudrait adjoindre les diplômes en fonction de son milieu social premier) devraient avoir des marqueurs pour déterminer ce que ces déplacements de populations apportent en bloc chez ceux qui les accueillent… pour y porter les remèdes nécessaires au mieux vivre ensemble. Avec la natalité existante beaucoup pensent que nous sommes en voie d'être colonisés par les descendants de ceux qui l'étaient des classes dirigeantes de nos aïeux ! Celui qui veut épouser notre mode de vie, la démocratie, doit en partager ses fondements, autrement il n’y a pas sa place. Forcément introduire des gens d’arrière-garde aux valeurs anciennes, qui d’emblée vous combattent, quoique certains apprécient cela, vous condamne à vous cravacher… d’autres pouvant en venir à limite à des solutions radicales, inhumaines. La différence est importante entre régionalisme, aimer là d’où l’on est, et nationalisme voire racisme, se croire supérieur.
Une minorité de pourvus, dont de nouveaux riches transfuges de classes ayant renié leur pedigree, prospèrent dans l’aisance et le luxe suprême qu’est l’énorme temps libre potentiel… Mais pour en faire quoi ? I-z-ont do timps d’ libe èt i l’ rimplichenut avou do timps vûde ! Ils se disent qu’il ne leur incombe pas de transformer le système. Au contraire, ces profiteurs le défendent bec et ongles car, dans leurs incartades, plus ils savent exploiter et plus ils sont les gagnants, les bénéficiaires. En effet, des professions perçoivent, accaparent, chapardent énormément de revenus par rapport à ce qu’elles font et aux responsabilités réelles qu’elles portent comparativement à d’autres métiers et gagne-pains dédaignés si pas méprisés. C’est du racisme social, un vol et, avec la richesse et la multipropriété, la source des inégalités. Ces argentés, souvent inconditionnels de nouveautés, où le trop n’est pas assez, sont rejoints par la majorité des retraités aisés (ceux-là même qui, faisant corps avec les autres pensionnés, pleinement conscients des réalités, pourraient rectifier les choses mais qui résolument s’esquivent dans la récréation). Le dessein spécifique mais répandu de ces froids et calculateurs individus friqués, éternels absents évacuant tout engagement citoyen, retranchés dans leur territoire de confort optimal, valorisés alors qu’ils ne sont que pauvres types sordides en carton-pâte, est avant tout de vouloir passer le temps et tromper l’ennui en profitant au maximum. Et cela dans une destinée postiche et fade où rien de marquant n’est fait ni ne se passe parfois durant des dizaines d’années entières et où la sérénité est atteinte en hibernant dans l’acceptation et l’absence d’implication ; paissant dans la bassesse, dans la flétrissure et la décrépitude voire le gâtisme, à court d'enthousiasme et en attendant, en lanternant bras ballants, dans l’inexistence avec grande peine la mort physique pour enfin intervenir en apparaissant… dans la rubrique nécrologique. Après moi les mouches… et cela avec d’autant de véhémence qu’il n’a pas de postérité ! Li pourcia mougne bén si stron… chakin à s’ gout ! Affronter et palper l’existentiel permet d’éviter de sombrer dans le mesquin et le vulgaire, dans l’évasion ininterrompue de la distraction, du chien courant après sa queue. Celui qui se tait, ce serait écœurant autrement, ne peut jamais se plaindre ni pleurnicher. On perd l’esprit lorsqu’on ne l’utilise plus. Sur la sellette, beaucoup seraient bien en peine de répondre à l’interpellation de leurs rejetons : « Qu’as-tu fait du temps libre au cours de ta vie pour prendre part à améliorer le monde, pour y laisser une empreinte positive ? ».
La vieillesse, c'est lorsque physiquement l'on perd son autonomie mais aussi mentalement dès que l’on cesse d'évoluer, lorsque le renoncement et l’aversion supplantent le but. Si les voyages construisent au printemps de la vie, ils pétrifient les vieux tableaux ! Ceux qui de par leurs voyages s’escriment de saisir et de compléter bel et bien l’humain sont à ovationner, les autres dans leur surtourisme à répétition sont dans la frivolité et portent déprédations au monde. Cette manie de se déplacer sans cesse, c’est l’apanage de l’excédent des uns en défaveur des besoins primordiaux d’autres ! Celui qui ne pense pas ne pense pas qu’il ne pense pas ! Le quidam aux idées reçues qui conserve une parcelle d’empathie sait qu’il se comporte incorrectement et au banc des lassés de tout ne peut être que dépité au fond de lui-même de sa superficialité, de sa cupidité et de sa flemmardise, sujets qu'il est tabou d'effleurer avec lui.
Au temps présent, plutôt que d’affranchir, la culture uniformise. La masse de la gent humaine appartient à ces groupes qui en complément de ce qui est décrit ci-devant, applaudissant à son abrutissement, est pourchassée, harcelée, conditionnée et sous l’emprise malsaine d’une publicité commerciale qui exhorte à acheter continûment de par ses spots encourageant les désirs les plus superficiels et les comportements les plus individualistes ainsi qu'entourée de paradis artificiels (drogues, médicaments, paris et jeux d’argent, autres dépendances diverses...) et de psys. Le premier à vous dévaloriser c’est vous-même en surévaluant l’autre. Qu’il serait doux de louanger, de glorifier et non de décrier et de ternir, mais il faut considérer les choses comme elles sont pour mieux s'en défendre et rebondir !
La résultante ? L'insatisfaction persistante, le desséchement et le ratatinement sur soi, l’égocentrisme, l’apparence, le faire semblant, le désabusement, le bavardage et ses ragots, la démission si pas par la paresse, de compromission en compromission par lâcheté, et parfois le naufrage l’emporte. Et en ricochet faute d’alternative, le contexte désenchanté et bidon qui en est consécutif force à s'accrocher dans l'espérance d'un avenir meilleur. Épicurien, bon vivant mais roulant pour lui et dont le bonheur est dans les achats, s’abreuvant chaque jour à la dégoulinante et nauséabonde tasse de la résignation, se déplaçant entre les bornes qu’il s’est posées, celui qui se couche ne se relèvera pas, cramponné dans ses convictions rétrogrades par carence d'approfondissement des choses. On ne peut que s'inquiéter sur les modèles douteux que reçoivent leur progéniture et entourage. Au début du dégoût l’on présume que c’est de la merde, après l’on regrette que cela n’en soit pas !
Il existe malgré cela, en dehors du suivisme, de la gadoue, de l’ordure et tous ceux voulant prioritairement faire du pognon, « s’enrichier » et/ou jouir sans trêve, une frange restreinte, toutes classes sociales confondues, éclairée et animée de bonne volonté, de ferveur, d’altruisme, d'idéal, qui s’investit gracieusement dans des organisations et bénévolats d’acabits multiformes : loisirs, entretiens physiques, cultures, arts, citoyenneté, environnement, aides directes et caritatives… On est au monde que ce qu’on lui apporte ! Les gestes philanthropiques (à l’exception de la charité, si chère aux religions, qui ne pèse pas lourd pour ce qu’elle rapporte mais qui donne bonne conscience aux gens de bien, qui doit assurément être proscrite et remplacée par le droit à l'aide publique lorsqu'elle se justifie) sont franchement à soutenir, à applaudir et ce que font ces citoyens lambda est incontestablement supérieur à ceux qui, tout en bénéficiant des services offerts, ne font rien ou quémandent. Les implications de ces personnes franches et généreuses adoucissent, peaufinent le monde mais pourtant, elles éludent, biaisent l'essentiel, ne le réexaminent aucunement. Tant s’en faut, leur dévouement, parfois véritable combat, est absorbé, dilué dans ce système affligeant dans lequel nous baignons et contribue finalement à le prolonger.
Tout ceci étant balancé et sachant que le boxeur baissant la garde en reçoit, pragmatique, il faut avoir à l’œil de n’être soi-même victime et de compter parmi les perdants. Cela demande de gravir au créneau puis d’y rester vigilant.
Les États sont endettés et font preuve d'irresponsabilité majeure. Leur rôle serait d'organiser durablement au bénéfice du plus grand nombre « l'écologie, le social, le culturel, l’entente » et doper la coopération, le juste échange. A dire vrai, individuellement, ils tentent d'attirer investissements et fortunés puis autorisent ce qu’ils appellent « l’optimisation fiscale », ce qui favorise grandement l’évasion fiscale internationale, tremplin possible de la fraude... provoquant l’insuffisance de moyens de l’État et en contrecoup suscitant grognes et manques généralisés.
Il y a les choses que l'on dit et, souvent bien éloignées, celles que l'on fait. Tout serait méconnaissable si chacun mettait pensées, paroles et actes en concomitance à ses dires. Les flâneurs et les suiveurs, collabos et laquais en rien complexés de leur grégarité à se fondre dans le grouillement et la gesticulation, étant coresponsables de la situation de par leur absence patente d’actions, obstruent les progrès de l’humanité. Tout en étant craintif et crédule, divisé et débrouillard, comme le crabe voulant surmonter le contenu du panier et à qui il est impossible de marcher droit, chacun peut être fortiche ou encore prédateur. L'on est dans un monde comme cela parce que les modernes sont d’ordinaire désolants comme cela ! Chaque jour qui passe sur la Terre, est la somme exacte et cumulée de ce que tous les particuliers ont fait, pas fait, laissé faire… ce monde c’est vous. L’on est coupable du bien que l’on a renoncé à apporter. D’autres diront : l’on est dans un monde de cons car plein n’ont de formations que par les médias, la cervelle remplie de généralités vagues !
Les institutions stabilisent tous ces manquements, ces fourvoiements non par un état de droit approprié mais avec la police (laquelle, point trop n’en faut et soi-même ne pas en être à collaborer à préserver le système, composée si pas de personnes conservatrices, d’individus qui souvent le deviennent, dans le silence et avec les ustensiles mis à sa disposition, « fait son boulot, le cas échéant recourant si besoin à la force par la matraque et la grenade... le général de Gaulle disait qu'il fallait être bête pour embrasser une telle carrière » avec zèle dans des contrôles routiers et auprès des manifestants, des grévistes... Par contre, elle est peu performante avec les grandes délinquances clandestines, souterraines…), une armée de métier (dont la fonction est de neutraliser, d’anéantir l'ennemi intérieur/extérieur, ce qui serait superflu dans une civilisation avenante), des juges (qui s’adaptant au pouvoir du moment, dans la lignée de ceux condamnant d’antan à des peines inhumaines, font certes respecter les lois ; néanmoins les législations étant faites par les dominants et l'appréciation étant façonnée essentiellement par le milieu d'origine et les expériences de vie, et c'est avec cette propension subjective d'esprit que les décisions sont prises, un exemple flagrant de parti pris est qu’ils ordonnent de plus en plus souvent des astreintes aux grévistes et châtient leurs dirigeants) et combien de fonctionnaires ronds-de-cuir divers, n'ayant pas nécessaire idée du bien commun et pensant d’abord, sans commune mesure, guidés par la prudence, à se protéger et à leur plan de carrière, au préjudice du but défini à atteindre, ni du prix des choses, ni de la rentabilité demandée par un patron réel, confortés et motivés par leur statut et avantages matériels telles leurs pensions immodérées alors que ceux qui leur paient (ouvriers, employés, cadres du privé qui entre ces catégories professionnelles disposent de salaire, couverture sociale et contrat de travail bien inférieurs) qui devraient logiquement en bénéficier en premier lieu pour eux-mêmes, n’en possèdent pas. L’on pourrait rêver que devant l’envahisseur tous ces statutaires soient davantage patriotes mais les archives nous apprennent qu’il n’en est rien, qu’ils s’adaptent presque tous au patron au gré du vent. Lès bèles places sont prîjes pauzès cias qu’ont dès poûssants èt c’èst cès cias-là qui tègnenut l’ sôcièté è mwins ! La priorité numéro un du temps présent n’est plus pour certains ce qu’il faut effectuer mais ce qu’il faut éviter… et pour d’autres les rétributions que cela ramène. Secteurs public et privé se rejoignent sur ce temps-là en ce qui concerne entre autres exemples les parachutés, « les fils à papa », blancs-becs diplômés, promotions canapés et semblables pistonnés qui, s'ils prennent un poste hiérarchique, commanderont des gens faute d’en avoir nécessairement les facultés... Nous nous trouvons alors devant un cas classique : le chef incompétent qui, démuni de scrupules et fieffé requin, pour garder illégitimement son pouvoir, s’entourant de médiocres qui ne peuvent lui faire ombre, est autoritaire et de sa tour utilise le bâton... cela provoque inévitablement un enchaînement d’anicroches, de frustrations, de démotivations et de personnes n'étant plus appâtées que par l’indispensable oseille tombante. La nécessité, la sécurité sociale et sa redistribution, la disponibilité de produits bon marché issus de contrées où les travailleurs sont exploités intensivement et les religions, de par leur passivité ou leur intégrisme, participent amplement à la conservation de ce désordre, où le bien-pensant, malgré ces concentrations d'incohérences, sait se prendre infiniment au sérieux.
Les supports de la diffusion médiatique, nonobstant leur raison d’être dans le privé pour faire du blé, devraient être préoccupation éducative et contre-pouvoir par excellence mais dans les faits, principalement, ils amusent, distraient, voire abêtissent et désinforment y compris par omissions : qu’ils parlent bien de peccadilles, de rien ! L’heure est grave. Cependant, sous influence, le peuple par inadvertance laisse faire. C’est le dérivatif qui règne, « on fait comme si » en s’accommodant à la situation. Une infime partie « d'experts », loin du langage commun, à la parole formatée, y monopolise les palabres. Quelles que soient les apparences, ils ont été (dé)formés pour cela, ils n’ont rien de déplaisant à dire, c’est pourquoi les micros leur sont ouverts. C’est de notoriété publique, un secret de Polichinelle qu’il y a des complicités entre groupes de presse, groupes industriels et financiers. Si l’on s’avise, quelques instants seulement, à faire travailler ses méninges concernant les moyens d’informations, l’on constate qu’ils sont souvent aux mains d’intérêts privés : c’est inconcevable et intolérable. Pour qu’une démocratie soit réelle, la presse se doit d’être libre. Manquant de presse d'opinion et maintenant souventes fois aux mains de magnats, le journaliste est coincé dans la complaisance, à son niveau de conscience et confirme que le système est bien mal en point par la pratique de son autocensure… primo barrage il sabre, filtre, met à l’index ce qui pourrait irriter son employeur. A l’opposé, chaque jour c’est le taper sur le même clou pour discréditer des personnalités, pays, systèmes… qui agissent différemment de chez nous. Li cia qui tchwèzi di s’ coûtchî ni s’ rastamperè nén ! Cela s’explique par le besoin primaire qu’il a comme les autres d’assurer sa subsistance, sa pitance. Ne voulant pas bousculer, il étrangle, bâillonne, bafoue le vrai et la liberté d’expression, notamment de ceux dont il conviendrait de rapporter les récits, les messages… Bien des pseudo-engagés tiennent le haut du pavé. Pas d’existence sans les médias, réduits au silence, c’est ce lieu de marginalisation que je partage avec d’autres exclus. Ce qui est mis en lumière et donne aura sont des menées et des personnes qui n’existeraient pas nécessairement autrement… et qu’il suffit d’ignorer pour ne pas s’affaler sous leur empire. L’indépendance de la presse c’est aussi la permissivité lui accordée de rejeter ce qui l’embarrasse, des tas de thématiques, des matières à méditations ne sont guère abordées, alors que des broutilles de substitutions, gonflées, surfaites, pullulent… Les journalistes vous font adorer ceux-là même qui vous enferment, qui vous musèlent. Il est inconvenant de mordre la main nourricière, n’est-il pas ? Ce n’est pas du travail journalistique impartial mais désinformation, propagande continue et massive, le conditionnement du public par les médias de masse pour déboucher sous subordination des possesseurs des pouvoirs mais aussi de l’hégémonie culturelle, économique, militaire, politique, agressive, arrogante des USA… desquels plus on s’y encolle, plus on faiblit. Cela est spécialement observable lors de conflits internationaux impliquant les occidentaux... où dans le mensonge délibéré nous ne sommes assurément pas constamment dans le camp des bons mais parfois godillots parmi les agresseurs, les va-t-en-guerre avec le sang du peuple. Là où des vies humaines sont concernées, les gouvernants, et les professionnels des informations et leurs consultants devraient répondre de leurs aveuglements idéologiques, manipulations, affabulations et être jugés, sanctionnés. Ce qu’il faut, c’est une presse qui viendrait tous azimuts au plus près du véridique, qui pousserait à réfléchir, qui permettrait l’évolution démocratique, les médias publics devant s’occuper des informations et de cultures mais pas de divertissements. Quel gâchis funeste avec la Russie, pour ce peuple courageux, si pas héroïque, qui a terrassé le nazisme et qui singulièrement peut toujours au XXIème siècle mourir par patriotisme ! Les chiffres faramineux de vingt-sept millions de morts en URSS et de cent fois moindre (un pourcent) aux USA indiquent, à l’encontre du sans relâche « laisser supposer par les occidentaux », qui a été déterminant durant la seconde guerre mondiale. Combien l’Europe se serait renforcée (et cela est à toute heure envisageable) en respectant, s’alliant et en échangeant avec ce pays plutôt que d’être complice à aspirer à le démanteler, à le dépecer, à l’insécuriser, à l’y laisser s’établir la loi de la jungle. Et, dans les pays qui s’en sont affranchis mais rejetant le fédéralisme qui aurait respecté leurs minorités, les USA profitant de la russophobie y ont implanté des bases militaires.… cherchez l’erreur ! La Société des Nations (SDN) établie en 1919 avait été créée pour promouvoir la coopération internationale et obtenir la paix et la sécurité dans le monde entier. L’Organisation des Nations unies (ONU), instituée en 1945, l’a depuis substituée notamment pour que « plus jamais de guerres ne surviennent ». Étonnamment en 1949, au lieu de renforcer l’ONU (qui si elle a des frais de fonctionnements incommensurables, est inefficace de par ses obstructions entre puissances), le monde occidental crée et, de par ses alliances militaires, menace l’Est Européen par l’organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN)… le Pacte de Varsovie, réponse tardive du berger à la bergère, sera créé en 1955 pour s’éteindre en 1991. Une organisation quelle qu’elle soit, pour résister à l’épreuve du temps et éviter son démantèlement doit prouver qu’elle sert à quelque chose ! Posons-nous ici les questions de qui historiquement cherche noise à qui et de ce qu’amène la belliciste, la belliqueuse OTAN voulant, par des élargissements jamais clos faisant tomber des pays sous son giron dans son escarcelle, absolument coller à la frontière russe alors que sa fonction est de défendre les pays affiliés. Avec les arsenaux existants, pour assurer sa sécurité, il faut impérativement des zones tampons désarmées, comme géopolitiquement où se trouvent pour l’heure Cuba, des pays de l'Est dont l’Ukraine… Autre folie et fourvoiement, les décisions concernant la sécurité européenne sont prises, inféodation oblige, de l’autre côté de l’Atlantique ! L’on en arrive avec des surenchères et escalades successives à évoquer ce fléau colossal que serait une troisième guerre mondiale, technologie oblige conventionnel ou nucléaire infiniment plus destructeur, avec ce pays le plus vaste du monde mais qui démographiquement représente peu (il y a trois fois plus d’habitants dans l’Union Européenne que de Russes), disposant d’un budget modeste en armement dix fois moindre que les seuls États-Unis… quel délire de dangereux cinglés où la déraison menace sans ambiguïté la vie sur terre ! Dans le passé, les peuples réagissaient aux menaces, leurs informations provenaient de gazettes d'opinions et maintenant avec des moyens étendus, tels Internet et la télévision, mais aux mains des ploutocrates aucun chez nous ne bouge plus, ils laissent couler. Faut-il revenir sur nos « grands et chers amis » américains, ces autoproclamés gendarmes du monde qui pour maintenir leur « leadership », leur impérialisme soit la tendance à réduire l’autre et le tenir sous son joug, ont pour combattre le communisme rendu possible, avec le Vatican et la Croix-Rouge, le sauve-qui-peut d’importants meurtriers nazis, et qui seuls à ce jour ont utilisé et par deux fois la bombe atomique sur des populations civiles. A peu près non-stop en conflit avec l’un ou l’autre pays depuis la seconde guerre 1939-1945, causant ravages et désolations, vainqueurs écrivant l’histoire et son narratif, ils n’ont jamais dû répondre avec d’autres alliés, de monstrueux crimes de guerre.
Celui qui est payé à l’article, « freelance » dit-on maintenant, ouvre la porte à l’assujettissement, omet le dérangeant et la manière impertinente de voir. Pour changer cela, il n’y a pas d’autre option pour celui dont la mission sous-entendue, implicite est d’investiguer pour proposer une information officielle objective que de disposer de moyens professionnels suffisants et de bénéficier, s’il touche au mieux des réalités passées sous silence, d’un contrat de travail le protégeant mieux que le personnel de l'État. Ce métier d’enquêtes et d’analyses rigoureuses, comme tous ceux de représentations et d’autres, pour conserver une crédibilité sans faille, nécessite d’être limité dans le temps, il doit y exister des évaluations et des rotations.
C'est la fuite en avant : selon la croyance commode et largement colportée, les sciences et les technologies pallieront à terme aux problèmes rencontrés en dépit que ce sont elles ainsi que l'énergie et les matières premières consumées à outrance qui nous ont menés là... pour quantités de nouveautés, des faiblesses et désagréments secondaires surgissent ! Il convient planétairement de légiférer dans les domaines de recherches qui n’apportent que déconvenues dans leurs découvertes. En outre il est crucial de renforcer et d'accroître les règles dans l'éthique et la surveillance (actuellement ce qui n'est pas défendu est admis alors qu'il faudrait, pour se parer, en venir majoritairement à l'inverse) où des dérives conséquentes, pernicieuses se font constamment pour l'appât du gain.
Les possédants sont à ce jour les seuls dans l’histoire qui adroitement ont réussi leur révolution, c’est-à-dire en utilisant la colère de ceux des couches populaires, de chasser sans retour ces anciens régimes ignominieux dont le pouvoir de la monarchie absolue de droit divin était étayé conjointement par la connivence de la noblesse et du clergé, la république acclamée parmi d’autres par Julien Lahaut devenant la référence. L’on ne peut être qu’interloqué, pantois en observant qu’il existe toujours des bribes de poids antidémocratiques moyenâgeuses, telles chez nous ces pratiques en aparté du colloque singulier et des ministrables ! La solution pour les territoires et habitants francophones de Belgique étant raisonnablement un rattachement avec sa grande sœur qu’est la France. Pour sauvegarder leurs privilèges et éviter que le peuple (ceux qui brimés subissent, les plus nombreux mais de par leurs dissensions et mésintelligences sont ô combien inexistants, défaillants, vaincus) ne se gère, ces nouveaux maîtres ont fomenté et répondu avec archaïsme, par l’exploitation démesurée des biens naturels et le travail standardisé… donnant l’opulence chez certains au détriment de l’exaction outrancière, abusive chez d’autres. L’humain manque d’humanité pour ses congénères et l’inacceptable colonialisme était pillage, néanmoins la spoliation s’accompagnait du développement continuel de la colonie, ce que l’idéologie capitaliste mondiale n’endosse pas, ne faisant qu’accaparer… tout en socialisant les pertes. Nous sommes, par leur mauvais choix, durablement dans un environnement où les indicateurs sont partout au rouge spitant. Tous savent qu'on est dans une situation désespérée mais s'en contrefichent. Toujours est-il que ce n’est plus tenable ni pour les masses bernées et dépouillées, ni pour les risques de conflits encourus, ni pour les capacités de la planète.
La société est globalement entre les mains, sous la houlette d’opportunistes qui peuvent en profiter indûment sans vergogne, le moins de scrupules et de moralité permettant de réussir de plus bel. Combien de gens puissants et faibles sont, pour tenir le système, pleinement improductifs et vivent en réalité sur les bras des autres ! Le complot, c’est la démocratie élective et l’accord tacite existant entre tous ceux qui recueillent avantages du système et qui y perdraient dans une structure plus égalitaire, ces rapaces de tous bords voulant sans frontière se repaître de tout. I tchèssenut è leû panse come dès tchéns d’ barakîs ! Ce modèle des exploiteurs « fricpouilles » est selon toute vraisemblance à sa fin et devrait disparaître de par ses contradictions et petitesses, cela ne devrait être qu’une affaire de temps, de même que le fruit trop mûr qui s’altère tombe … encore faut-il refuser et réagir avant qu’il ne soit trop tard. Nous dépendons tous d'un écosystème unique, l'intérêt général doit détrôner celui des particuliers. Il y a obligation de transformer l’homme, afin qu’il puisse dépasser l’insoutenable et demeurer ! L’évidence est qu’il est impératif d’adapter les modes de vie, non pas comme en ce piteux moment en laissant à chacun le choix d’en décider mais en se l’imposant collectivement. Là se posera le casse-tête de l’équité : comment exiger des efforts à tout un chacun alors que d’autre part certains continueraient dans l'opulence à se gaver à tire-larigot deux, dix, cent, mille… fois plus que l’ordinaire ?
Il y a certes des choses qui vont, qui tournent rond, la paix ainsi que la liberté dans le respect de l’autre, exempt de comportement de sauvage, étant vitales. Mais le développement de différentes analyses critiques étale que l’on est très loin du compte dans ce monde inachevé, inabouti, cette médiocratie élective non représentative des composantes de la population, basée sur la libre circulation des capitaux, des biens et des personnes, sur l’exploitation forcenée de la nature et des populations, avec en échange la surconsommation et le spectacle incessant. Le mot « démocratie », si courant dans le vocabulaire des dirigeants, est inapproprié et fausseté pour qualifier la sphère humaine actuelle. Pour certains c’est myriade de biens et pour d’autres c’est tintin. Pourquoi que toi tu as tout et que moi je n’ai rien ? C’est la loterie de la naissance qui est prépondérante et marqueur de ce que l’on devient, l’on aurait pu être quelqu’un de tout autre. L’on est le produit de sa naissance, bien naître, être de bonne filiation fait l’affaire. De par leur origine, certains commanderont et les autres obéiront. L’on vous rétorque le très fallacieux Article 1er des droits de l’homme « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » ce qui est indubitablement insuffisant, cela doit s’accompagner de l’égalité de moyens. Conditionnements, dominations, hypocrisies, individualités, injustices, iniquités, irrationalités, représentations y règnent. Cela déteint sur les esprits à en perdre le goût du libre arbitre, à croupir dans l’assujettissement. La pensée se doit d’être en constante évolution, autrement elle disparaît. Et pensant le même, aucun ne pense plus. La liberté pour tous est le chacun pour soi, le capitalisme, permis d’exploitation légale, n’est pas ce qui peut arriver de mieux à la plupart et est mortel pour l’écosystème, pour l’environnement ! L’économie doit être ordonnée, réglementée, endiguée. Sa liberté ne s’applique qu’à soi et non sur l’autre où libertarienne elle opprime, abuse… elle ne peut se faire en grignotant sur l’égalité. Combien sont permissifs, laxistes avec eux et inflexibles avec autrui, de la nécessité de règles pour protéger. Il serait parfois plus démocratique de prohiber que de tolérer, tout ne mérite pas respect. Plus la société est inéquitable, plus elle est violente. Il ressort et dérive, de ces constats, légions d’effets collatéraux néfastes dont certains sont répandus, fréquents : activités clandestines et travaux au noir…, accès inenvisageables aux soins de santé et dentisterie, bureaucratie et paperasserie, calomnies et contrevérités, chantages, chômages, conflits et guerres, coups fourrés, corruptions, combines, délocalisations, déloyautés, dépressions et épuisements professionnels, dérobades à la fiscalité et blanchissement de magots sales, destructions écologiques multiples, dictatures, diktats et pressions excessives au travail, drogues et dépendances avilissantes, émeutes, endettements, escroqueries, esseulements, faillites, gaspillages, génocides, harcèlements, homicides, ignorances, immigrations illicites, incestes, incivilités, inflations, insécurités, intimidations, intolérances, jalousies, laïus haineux, loi du talion, malnutritions et faims voire famines, mendicités, mutilations sexuelles, négationnismes et revisites de l’histoire, passe-droits, paupérismes, pédophilies, pots-de-vin, précarités, proliférations des armements, promiscuités, proxénétismes, racismes, rackets, rapts, restructurations, saletés, spéculations, suicides, terrorismes, théocraties, tire-au-flanc, tortures, trafics illégaux, trahisons, vandalismes, viols, vols… Les répercussions dans la vie normale, ordinaire de cet encerclement toxique, fait qu’au moment où il y a recours à une entreprise, à un prestataire de services, à l’administration, cela correspond souvent à ouvrir une porte pour être confronté à la mauvaise volonté, au je m’en contrefous, à l’autoprotection, à l’incompétence ou encore à l’avidité boulimique et à la cupidité de l’intervenant du faire le strict minimum pour y gagner un maximum. Les gens délaissant les couleurs baignent dans le blanc, dans des nuances de gris et de noir… Co d’ chance qu’i gn’a li bon Diè qui wèye, qui fèrén’ lès-omes ôtrumint ?
Si ces remarques peuvent être
faites dans les pays riches, qu’en est-il dans les pays pauvres ? Beaucoup y vivent l’enfer par une suite continue et persistante de complexités, d’emmerdes, de pénibilités, de tracas sur
l’indispensable. Décidément ce monde agglutiné de la démocratie élective et du capitalisme, dont les grands veulent parfois par la force répandre les mécanismes, loin d’être étalon
comme sans cesse autoproclamé, est pourri. Mais paradoxalement, la masse, preuve de son décervelage par le conditionnement, plutôt que de
s’attaquer aux ferments profonds du marasme, demande de trouver solutions aux incidences qui en émanent et en résultent, choisit ceux qui la grugent, le conservatisme s’impose au progressisme y
compris se flagellant tant et plus des classes les plus défavorisées. L’immigration est fermement décriée, mais peu de désapprobations sont entendues pour ceux qui sont surpayés ni pour les
particuliers et les entreprises multinationales qui resquillent et échappent à l’impôt. Il serait possible d’étendre la mélopée en approfondissant ou encore en injectant d’autres champs dans cet
inventaire, mais cela serait susceptible d’aviver de plus bel le ressentiment d’aspect négatif de la démarche alors que la tentative, tout en étant au plus exhaustive, se veut sommaire et
constructive.
Plaidoyer pour un monde plus harmonieux, décent, responsable, juste, fraternel, pacifié
Personne n’a pris le parti de naître mais la vie est tout et unique, nous n’avons qu’elle, rien ne lui est supérieur ! C’est l’intervalle, l’espace-temps entre la sortie et la rentrée dans le non-être, dans le néant. A quoi sert la reconnaissance posthume ! Lorsque tu vis, tu n’es pas mort et lorsque tu es mort, tu ne vis plus. Ceux qui ont peur de ce passage inexorable sont principalement ceux qui ayant peu fait, dans leur espérance de l’au-delà, redoutent d’être jugés. Cela s’entend qu’il faut rester indulgent, courtois, rien ne sert de choquer quiconque mais dans la controverse, le mot « blasphème » utilisé par des inspirés est-il approprié ? S’il réfute, il ne viendrait pas à l’esprit de l’athée, d’être injurieux et désobligeant pour ce qui, pour lui, n’existe pas !
J’ai adopté comme titre générique de mes travaux « Saynètes de la vie de tous les jours ». Chaque création nouvelle venant s’ajouter et complète la série qui y est consacrée. Faire rire pour ne pas en pleurer et se fortifier. Mais ce qui peut être évoqué simplement est complexe à trouver, la résistance ne peut l’emporter sur l'artistique, l'exigence doit être optimale partout, inébranlable, il convient d'être créatif ! A dater au moins du début du XXème siècle, pas tous quoique la plupart s’y vautrent, foison de représentations et techniques sont devenues obsolètes, dépassées. Le défi de cette équipée en évitant le n’importe quoi est d’innover, de tirer du néant des passages inexploités, de par ses contenus, ses sujets et ses lignes, des figures puissantes, intemporelles et inédites… tout en s’insérant dans le présent, là où l’on est, ni passéiste ni futuriste. Faculté est offerte à chacun d’interpréter la thématique prééminente de chaque création et d’y décortiquer les détails, clins d’œil souvent arsouilles, évoquant des réalités secondaires. Un art engagé pour réveiller, instruire et grandir l’humain, un art utile pour relater des valeurs ou pour afficher des caractéristiques du système d'économie de marché capitaliste où l’argent est roi, qui ne voit que rendement, marchandise, et de par son développement, ravage, broie tout : sa poursuite exclusive du profit, sa rivalité entre et contre tous, les gentils qui sont laminés pour y rendre le moindre jus, l'argent papier fondé sur du vent et aux mains de financiers fréquemment véreux, sa standardisation (par exemple, dans un domaine inattendu, les traditions se perdent : les mascarades, le père Noël supplante la légende de Saint-Nicolas et père fouettard qu’il est d’ores et déjà avec le « wokisme » devenu malséant de représenter et Halloween qui a éclipsé les grigne-dints et patati et patata), sa misère morale, sa violence diffuse mais omniprésente avec en premier la répartition absolument déséquilibrée des ressources, ses principes de saucissonnage et de mainmise organisées pour et par la représentation politique…
Il n’est pas visé d’accabler les politiques, quoiqu’il convient de dénoncer les roublards, qui ne croient pas en leurs propres actions quant à ce que sera demain. Et qui dans leurs débats médiatisés font immanquablement penser aux marionnettes comiques qui en s’attribuant mérites mordillent les autres intervenants et en période électorale avec d’autant plus d’intensité de la proximité d’idées entre partis. Beaux discoureurs, qu’ont-ils fait de remarquable pour prétendre, s’arroger voire usurper le droit d’incarner d’autres ? Mais ceux-ci gérant le commun de l’ensemble de la population, il est nécessaire de s’attarder, de se questionner sur leurs activités publiques. Reconnaissons d’abord que les élus exercent un bien rude métier, qu’ils doivent savoir s’adapter à la fourberie, auzès r’toûrneus d’ cazake et qu’il est pénible et impossible de satisfaire chacun. Mais les qualités qui sont nécessaires pour gérer la cité sont distinctes et étrangères du profil qui permet la sélection du candidat et il s’ensuit qu'il n'existe pas vraiment de garantie probante que le parlementaire possède le sens du bien commun ni les prédispositions morales et les aptitudes pour s’acquitter de sa fonction. Faire passer ses propres intérêts avant ceux pour lesquels il est élu est affaire courante. Comme partout il y en a des bons, des moins bons, des médiocres ; mandataire qui, loin d'idéal et de préceptes, en fait carrière pour y soutirer des revenus, leur tracas est de se faire réélire ; comme ses électeurs, il est prisonnier du système mais le maintient en entier avec ses pairs, de par leurs décisions à court terme qui les empêchent de résoudre les défis sociétaux et mondiaux, mais aussi en dédaignant, bafouant la règle de neutralité de la séparation des religions de l'État, chaque fois qu'il subsidie des croyances et en ouvrant aux cultes les chaînes d'informations publiques. Ce qui renforce le clivage des populations plutôt que de les rassembler et participe au retour de l’obscurantisme, du créationnisme. L’examen montre que les politiciens, et particulièrement ceux de la « gauche plurielle » alors qu’ils en étaient les pourfendeurs, ayant renoncer à leurs fondamentaux rouges de transfigurer la société, réfugiés dans la défense des minorités et de l’assistanat, font défection ou lâchent la laïcité humaniste, universaliste, égalitariste, par indolence ou encore par calcul stratégique afin de rallier un maximum d’électeurs. Et ce faisant, en absence de canon, ils laissent fleurir le fondamentalisme si pas l’intégrisme. L’école dont les enseignants sont sous pression idéologique de par des élèves sectaires est désormais en difficulté pour se lancer dans des sujets tels que le darwinisme (l’évolution mais aussi la nature et sa sélection naturelle qui ne connaît que la loi du plus fort), l’égalité femmes-hommes, la sexualité, la littérature, la Shoah, alors que ces bagages sont précieux à chacun à se sculpter… La piètre retombée est que le niveau baisse et se radicalise dans le révolu.
En réaction à la grimpée de l’intolérance, portée impensablement, inconsidérément et inconséquemment en grande partie par les plus dénués, l’on assiste à la montée croissante de la droite extrême, possible préambule au totalitarisme… marchepied du fascisme, de la bête immonde. Cependant ne nous méprenons pas, brandir sans relâche les dangers de l’extrême-droite est aussi une diversion politicienne, un épouvantail qui permet d’éviter de remettre en cause ce qui permet son essor, soit essentiellement les inégalités sociales.
L’obtention du suffrage universel a été vraisemblablement la primordiale revendication de nos devanciers mais les quelques arguments exposés ci-devant et qui pourraient être accompagnés par panoplie d’autres (par exemple que les électeurs s'expriment sur des impressions et émotions pour sélectionner leurs dirigeants, Jean de La Fontaine aurait probablement utilisé « Les moutons du troupeau, tondus mais choisissant leurs chiens » et indiquer son étonnement que si peu de gens en contrôlent autant, que retenir un maître ne modifie pas sa condition d’esclave pour illustrer à propos cette situation) démontrent qu’à l’usage, la démocratie libérale « élective dite de représentation », dépourvue d’apprentissage de la multitude à la politique, est un leurre et a failli. La démonstration qui la vérifie est que parfois il en ressort des monstres. Jean-Paul Sartre dans son article « Élections, piège à cons » indique : « L'isoloir planté dans une salle d'école ou de mairie est le symbole de toutes les trahisons que l'individu peut commettre envers les groupes dont il fait partie. ».
Médiocratie élective non représentative de la population et capitalisme sont les deux têtes d’un même cougnou, le duo de l’exploitation d’une minorité sur la majorité, où il faut des laissés-pour-compte pour mettre les actifs sous pression draconienne et à chaque instant, où la réussite et le profit sont tout. L’exploitation des bonasses par les forts, certains qui font et le restant qui dévorent, existait déjà du temps des chasseurs-cueilleurs du paléolithique et a pris de l’ampleur sitôt l’accumulation des biens possible par l’agriculture et l’élevage du néolithique… ce qui permet d’affirmer qu’avec ce tandem c’est tous les jours le primitif, que l’on se trouve toujours sur cette case de départ rudimentaire de l’homme et de son gourdin… les arrangements des fonctionnements ne sont pas organisation mais point d’équilibre du moment des tensions et rapports de force entre humains. Relevons toutefois que si d’incalculables réalités dysfonctionnent, elles peuvent être dénoncées alors que dans un système autocratique, c’est le règne de la loi du silence tandis que des dérives de statures plus importantes y existent.
Le système est figé depuis longtemps, organisation pyramidale que les syndicats ont reprise (rattrapés par le corporatisme et dont la capitale et récurrente imploration est d’amplifier le pouvoir d'achat, le consommer grassement à gogo. Et c’est souterrain, la plupart des délégués comme leurs affiliés prennent congé payé ou récupération les jours de grèves à la satisfaction des centrales qui n’ont dans ce cas aucune indemnité de compensation à verser… voyez la morale). Et il ne faut pas escompter à ce que ses mandataires politiques le remanient considérablement, de par le principe élitiste de sélection les menant au-dessus de la candide mais déplorable foule. La représentation, quelques-uns qui dirigent et tous les autres qui suivent, est fragile et vulnérable se plaisent à proférer les élus. Ces délégués qui sont censés représenter la collectivité mais dont l'absence criante se vérifie constamment lors d'initiatives émanant de la base, favorisent ainsi l'étouffement de ces mouvements et l'immobilisme, le statu quo permanent… un exemple est le mouvement des Gilets jaunes français et leurs griefs. L’événement d’exception dont l’occurrence est rarissime, qu’a été chez nous la grande grève de 1960-61, apprend comment les travailleurs étaient, comme présentement, divisés et désorganisés. Les groupements chrétiens dans leur ensemble, comme régulièrement, ne participaient pas à l’action voire même la contrariait. Les syndicalistes et politiques socialistes qui avaient pris le train en branle n’ont rien organisé en commun pour unifier, par exemple une marche sur Bruxelles, mais n’ont fait que laisser manifester les populations localement. Et donc même lorsqu’il existe des possibilités significatives de changements elles sont ignorées, rabrouées par les plénipotentiaires. Cette stagnation ne pouvait qu’aboutir à l’échec. D’autant plus : que les supports de l’information, hors de la presse de gauche qui existait toujours à l’époque, vilipendaient les grévistes en relayant quasi uniquement des avis partiaux défavorables ; que l’armée était mobilisée, elle qui de sombre mémoire peut aux ordres tirailler sur les contestataires ; et que la gendarmerie réagissait avec agressivité croissante. Quant à la discrète franc-maçonnerie, qui est un espace sélectif rayonnant propice aux questionnements, aux connaissances et relations, de par ses composantes même en y incluant la libre pensée bourgeoise, ne peut être au maximale que centriste dans ses obédiences et cercles les plus avancés. Ne prenant plus position, autrement on le saurait, elle n’est plausiblement plus un facteur d’évolution, ni pour la justice sociale, ni pour l’émancipation des religions.
Le grand nombre que sont les travailleurs où qu'ils soient, se doivent de se responsabiliser et se libérer, se dépêtrer par et pour eux-mêmes, bien sûr, mais aussi pour qu'un autre monde puisse surgir et survivre. On en est immuablement ancré, le productivisme en moins, au « Prolétaires (auquel il ajouterait indéniablement maintenant « et les déclassés ») de tous les pays, unissez-vous ! » de Karl Marx.
C’est le monde des héritiers et des introduits, soutenus par des parvenus qui occupant le terrain tiennent la barre et en imposent aux autres ! L’évidence est de favoriser et d’agrandir la participation d’un maximum de citoyens (groupes de résolution de problèmes et d’expression directes : technique, économique, organisationnel, social) y compris au travail pour permettre, tout en contrant l’autoritarisme et la servilité (il est ici question des carpettes, des frotte-manches, des lèche-bottes et consorts) de tendre à une démocratie effective, authentique. La jeunesse se doit d’être au rendez-vous, elle dont la vie vient de commencer et qui est la plus concernée par le futur. Li djon.nèsse va ièsse oblidjîe di divu fé ç’ qui leûs ratauyes èt parints n’ont nén stî assez brâve di fé, èt ça d’ostant pus qui mès-omes lêyenut dès crotes qu’i va falu payî ! Observons que, comme les adultes, les jeunes gens ne formulent leurs mécontentements que de manière simpliste, sporadiquement et manquant de suivi… c’est ce qu’il faudrait s’entendre à modifier !
Tout en respectant le temps imparti établi, la règle à mettre en pratique dans son travail alimentaire, est de le faire comme si c’était pour soi. Cela permet dans l’exercice de sa profession d’être moins dans l’assujettissement, dans le rébarbatif et de par son activité, continuellement meilleure, d’être reconnu responsable, loyal, digne de confiance. Cette disposition mène à des relations vraies, endroit possible de critiques constructives et par le raccommodage avec soi-même, à la sérénité qui en ressort. Le contraire de cette posture d’autonomie est, dans la société actuelle, que nombre de salariés se sentant dupés en font le minimum, traînassant doucereusement et d’autres encore qui insensibles à la carotte ne connaissent que les coups de pied au cul pour tout au plus lambiner. C’est à contre-pied du « que vais-je faire aujourd’hui pour que mon patron l’emporte ou mieux écrase la concurrence », le « davantage de motivation de ma part ne ferait qu’accroître le profit de mon employeur », du « je n’en ai rien à foutre » et le « tout pour moi » … qui n’est pas riposte mais décrochage, passivité, abdication, la mise du couvercle sur la casserole.
A l’inverse de Cartouche, de Mandrin, des légendaires Robin des Bois et Zorro, les superflus sont prélevés sur ceux en manque. Faut-il continuer comme l’organise le capitalisme de prendre aux pauvres pour octroyer aux cousus d’or nageant dans l’opulence ! Qui est parasite de qui ? Que faut-il penser de ceux qui sciemment concoctent ces larcins ? Invariablement cela a été jugé subversif que de vouloir justice et équité. Avant catastrophe(s), calamité(s), conflit(s), il convient, en bannissant le mythe de l'accroissement permanent des biens, que la société se métamorphose graduellement et radicalement dans la modernité, intelligemment, avec préceptes et valeurs universelles. En se triturant les méninges, tout se clarifie. Hélas, l’observation montre que la gauche affaiblie par ses divisions et dispersions, s’est retirée dans des défenses d’intérêts, à mener certes mais qui ne sont que combats secondaires fragmentaires clivant, sans réel projet de société… à la traîne de la droite, elle se dérobe. D'avant-coureuse la gauche est passée à l'arrière-garde, de locomotive à wagon. Alors que les penseurs en débattent depuis la nuit des temps, étonnamment l’on peut discerner qu’il n’y a que deux idées majeures en présence, la gauche progressiste qui veut un bien-être suffisant à tous, fonder une humanité juste, plus égalitaire, plus solidaire et la droite conservatrice qui imposant des maîtres et des valets avantage vilement les nantis, les privilégiés. L’égoïsme, la lâcheté, l’hypocrisie, le désir caractérisent à tel point l’humain, et l’individualisme enragé, les intérêts personnels aggrave ces travers… alors que l’avant-gardisme (terme maintenant désuet tant il a été employé par ceux qui n’en étaient pas) tente d’atténuer, de restreindre l’impact de ces tares. La question que chacun doit se poser est : dans quel camp ai-je choisi de me situer, celui de maintenir la société du non-sens, parfois de l’immoralité et de l’obscénité ou dans celui d’un monde à parfaire, de reculer les limites ? L’on n’est pour autant anticonformiste qu’à partir du moment charnière où, à tout le moins, l’on éconduit le « cela a toujours été comme cela » et autres propos pessimistes, défaitistes.
Un soulèvement, une Jacquerie, une révolution, une guerre civile de par son impréparation et son déchaînement de brutalités sanguinaires, ne mettrait en place du chaos qu’une nouvelle oligarchie ou une récupération par d’autres pourvus. Mais aussi, la solution à ces infinis écueils balisant le quotidien ne peut s’accomplir par une succession de mesurettes… quoique certains se contenteront des premières enjambées alors que pour d’autres le même ne sera qu’amorce. L’économie et le travail alimentaire ne sont pas tout, s’ils sont incontournables à procurer le nécessaire, ils sont inférieurs à d’abondante autres activités humaines. La supériorité du pouvoir est le consentement, s’il disparaît sa légitimité se volatilise ! La logique, l'entendement, la tactique serait d’en venir avec ce qu’elle comporte à reconstruire la société au départ d'une feuille blanche et de doléances, chambouler les valeurs et de paradigme, renouveler la chambre à air et non réagir aux tourments en remettant ad vitam æternam rustines sur rustines aux choses qui ne se résorberont pas par elles-mêmes. Dans cette période de tous les périls, il faut se prémunir, comme l’histoire nous l’apprend, des visions passéiste et nationaliste portées à leur paroxysme, des entraves qui font obstacles aux refontes vitales, de son exutoire « grand effaceur des problèmes et des réalités » communément généré par les détenteurs des pouvoirs : de guerres, avec leurs armements, leurs victimes, leurs atrocités inimaginables, leurs mises à sacs à grande échelle et pénuries notamment alimentaires... Des aménagements sont à adopter pour rendre le système démocratique plus direct, participatif, ce qui est possible, de mettre en place promptement et sans dépenses, il suffit que le peuple le veuille pour que cela soit ! Que les individus deviennent ainsi davantage citoyens et par un contrôle civique (de la politique, des applications des lois, des médias…) et dans le respect de l’environnement, que chacun balayant toute idée de supériorité contribue et se retrouve mettant fin à la pagaille dans un contrat social éradiquant la pauvreté et ses détresses.
Le système électif dit de représentation est aristocratique et antinomique à la démocratie réelle… et la confisque. Notons en surplus qu’un long exercice du pouvoir est propice à corrompre. Ce sont les privilégiés, les réputées élites ou encore les célébrités qui sont choisis lors des élections et ce sont ces élus sélectionnés devenant dessus du panier, huppés et non délégués, avec leurs biens et valeurs de supériorité, qui décident pour tous. Les représentants de la social-démocratie, de la gauche bourgeoise, disent dans leurs homélies avoir compassion pour les couches populaires mais méconnaissent ses conditions d’existence et ne subissent nullement son destin. Dans l’ignorance d’un univers qui est étranger, en s’emparant de ce qui revient pour la compétence et à juste titre à l’autre, si ce n’est mainmise et/ou supercherie, comment prendre vigoureusement et efficacement fait et cause pour lui ? Voter, c’est s’exonérer de sa responsabilité de citoyen et tout bien pesé cela pourrait être assimilé à de l’incivisme, c’est installer quelqu’un au-dessus de soi qui décrète, décide, régente pour soi mais qui n’a pas le moindre compte à rendre, hors de son clan, à quiconque. Nous nous trouvons devant une forme de l’éternelle suprématie des forts sur les faibles. Voter, c’est l’illusion entretenue que cela peut changer ! Le monde miteux que nous avons sous les yeux est la résultante de leurs fautives et condamnables menées. Poursuivre la jeunesse pour qu’elle se noie dans la délégation, au détriment qu’elle s’en échappe, est la bouter dans le pur grégarisme.
Les élections, et le cirque électoral pour déterminer les listes et ceux qui seront retenus pour les exécutifs défrayent trop les médias grand public, ne permettent pas de modifier la trajectoire de la dégradation et des drames du monde. Tos lès pârtis politiques sayenut di satchî à zèls li pus d’élècteûrs. Èt fiant ça i-z-ont quauzu tèrtous lès minmes promèsses èt programes ! Voulant augmenter son contingent d’électeurs, chaque parti élargit sa proposition, pour s’évertuer de plaire au plus grand nombre, de promesses électorales qui se perdront dans les constitutions des coalitions. Si quelques têtes et gouvernements changent aux scrutins, la politique de facto reste globalement la même. La conséquence tangible y est que ce sont des compromis inconsistants et décisions à court terme, qui l’emportent sans discontinuer, c’est le consensus mou, le non-événement. De par ses structures et méandres le système est incapable de se réformer. Comme toutes les fonctions de procuration, la gouvernance ne devrait occuper qu’une partie de la vie, après maintes expériences formatrices et avant d’autres. L’impeccable serait que ce principe de remplacement soit également mis en pratique pour la police, les fonctionnaires des administrations…
Ce système de représentation est archaïque, dépassé. Tout évolue, et si la paysannerie et le prolétariat n’étaient pas en position de se gérer d’antan, il en va autrement avec les niveaux de savoirs atteints depuis déjà des lustres. Le corps social est, sur base du civisme de certains, parfaitement habile à se gouverner. Bien des choses existantes n’ont pas l’adhésion de la foule mais sont imposées ou ne sont pas reconsidérées par les politiques… Une démocratie populaire participative permettrait de remédier à ces écarts des notables, le centre de gravité des classes sociales en présence se déplacerait de façon telle que la société en serait complètement changée. Le peuple souverain mais introuvable et stratégiquement inexistant, muet, est dépossédé, il est temps qu’il se prenne en main pour refondre le système et donner bon sens aux mots liberté, égalité, universalité, pacification, vivre… mots dont pléthore d’associations philanthropiques prônent les grandeurs de ces principes mais, tonneaux vides, s’abstiennent de présenter des recettes sérieuses pour y arriver.
Faut-il voter ? En le faisant le peuple est associé, de mèche, comparse, second couteau en cautionnant les irrégularités des institutions. A l’exception de répercussions aux plus riches et aux plus impécunieux, cela ne sert à peu près à rien. Mais ne pas le faire serait désavouer le combat des générations anciennes pour obtenir le suffrage universel et pourrait sembler désintérêt ou flemme, à en ajouter au « je-m’en-fichisme » ambiant et à consentir à l’élection de spoliateurs, des « retire-toi de là que je m’y mette » ! Les anciens y croyaient et ce sont nos générations individualistes amorphes, parfois schizophrènes, qui n’ont pas été à la hauteur de poursuivre ni même de maintenir le recueilli. Si vous décidez de voter et c’est mieux de s’en acquitter, optez pour une personne de progrès et de votre condition sociale.
Les élus étant nommés, non pour y exercer un métier mais au service de la population pour atteindre et faire vivre la démocratie, se doivent de contribuer à ces changements. Cela est particulièrement attendu de ceux des partis progressistes qui, trouvant entente, se regrouperont… tous les autres étant adversaires à combattre. Mais la plupart sont incapables de prendre les décisions qui s’imposent car ils ont trop à perdre pour eux-mêmes. Dji n’ va nén trèssî l’ cwade qui va m’ pinde… tot d’ minme ! Le remède drastique et salutaire est, sagement pour prévenir toute violence, de combiner voire de tendre à remplacer peu à peu « en sifflet » la représentation de l’élection par de multiples tirages au sort y compris pour les instances supérieures (dans ce cas les personnes sont puisées, selon les clés établies, de manière également fortuite parmi celles ayant des expériences de gestions découlant du tirage au sort), et d’exercer la démocratie directe par le référendum… intervention dorénavant rapide et facilement réalisable informatiquement par Internet. Le tirage au sort permet d’avoir sortant du chapeau des retenus volontaires, des serviteurs et non des maîtres, cela va de soi à temps partiel et à salaire ordinaire, proportionnellement et diversifiée en fonction de leurs conditions professionnelle et sociale, leurs revenus, leur âge, leurs expériences, leur sexe, leur région, leur provenance… et de laisser place ainsi à la masse de détenir des moyens et suffisamment de temps de s’immiscer dans ce qui la touche. Il y a multitude de fonctionnements et de combinaisons possibles avec l’introduction du tirage au sort (par exemples : quantité d’assemblées tirées au sort ; désignations rares ou régulières, permanentes ou ponctuelles ; deux chambres leur ordre étant à définir, une étant élue, une qui propose et l’autre qui décide…). Tout en y associant, disposition sine qua non, effectivement et concrètement tous, à intervalles réguliers, dans une tâche d’une part du commun pour que chacun s’y sente enfin, ce ne serait pas trop tôt, concerné.
Pour ne pas compter pour des prunes, pour éviter le « cause toujours », l’assemblée citoyenne constituée à bon droit d’éléments de la population par tirage au sort doit avoir des pouvoirs délibératifs et sans ambages, exempte d’élus, être en situation d’établir des lois. Après son mandat, le représentant désigné par le hasard, connaissant ce que son implication au bénéfice de chacun a permis, rentre dans le rang étoffé et au fait de la complexité des choses. Pour une société sans classe, internationaliste, fraternelle, il appartiendrait à la multitude, de statuer sur ce qu’elle prend petit à petit en charge et de déléguer aux exécutifs élus ce qu’elle présume utile.
En s’abstenant de vouloir créer tout nouveau parti politique, impasse qui ne regrouperait que quelques pourcents d’électeurs et ne ferait que rajouter à la
fragmentation, à la paralysie établie, une poignée de personnes magnanimes et décidées peuvent suffire à mobiliser et fédérer, dans une mouvance
pour une « union des partis qui se revendiquent de progrès vers une Démocratie Directe et Participative » les citoyens, et pour le moins, les différents mouvements progressistes et de
contestations ainsi que de rallier un maximum de partis politiques… dans lesquels, l’union et la refonte étant attendues plutôt que le mitraillage réciproque dans les pattes, l’on n’y trouve pas
que des inconditionnels électoralistes mais aussi certains qui désirent sincèrement changer le monde. Mouiller au mieux les milieux associatifs et culturels, les mutuelles, les syndicats…
amplifierait l’efficacité des agissements. Et sous leur capacité de pressions accrues, en première brèche qui permettrait des améliorations considérables, de contrôler voire de s’approprier et de
gérer l’ensemble de ce qui se rapporte à la réglementation des élections ainsi qu'aux mandats, rémunérations et retraites des élus (à l’heure qu’il est, ces délégués le font pour eux...
surprenant fut-il que d’être en aptitude de légiférer sur des trucs qui vous concernent en les faisant payer chèrement par autrui !) de même que le personnel de l’État mis en travail
participatif, et par paliers des secteurs comme : les communications de masse, les énergies, la sécurité sociale dont notamment les soins de santé sont à réserver, sauf urgence tangible, aux
cotisants résidents du pays, l’enseignement, l’immigration, le climat, les transports, l’agroalimentaire (vers une autarcie alimentaire par ces travailleurs traditionalistes, conservateurs, mais
qui ne veulent plus du marché de l’offre et de la demande, du libre-échange : d'abord leur propre survie mais aussi se délivrer de culpabilité pour une alimentation permanente suffisante et de
qualité, pour la biodiversité… Tout le monde est écolo et si aucun n'accepte la destruction de la planète, personne ne veut y dépenser un centime et bien peu
sont résolus à y changer leurs penchants ! Les questions écologiques ne peuvent être résolues que de concert avec la question sociale (égalité des droits et
sociale, justice, répartition des revenus...)).
Suggestions à la louche de quelques pistes à examiner pour démontrer qu’il est possible de s’arracher de cette fossilisation, la souveraineté et la laïcité qui encourage et défend la liberté de conscience étant le soubassement, le socle citoyen pour conduire à la liberté, à l’égalité, à la fraternité ainsi que dans bien des endroits au pain et à la paix. Il y a alternative aux cliques d’exploiteurs « fricpouilles » et aux maltraités, celle du respect de soi et d’autrui. Le sens moral et la liberté vraie ne se situent pas que dans la tête mais s’exercent dans l’action, seul ce qui est fait est titulaire de valeur. En veillant à maintenir les yeux grands ouverts, sans rêverie ou donquichottisme, il convient : de stipuler les droits de la nature, soit la sauvegarde de l’environnement, la pureté de l’atmosphère, la protection de la flore et de la faune (entre autres en privilégiant la vie animale sauvage soit en dissuadant la possession de compagnons domestiqués (ce sujet est sacro-saint tellement il existe de propriétaires d’animaux, en majorité du chien tant connu pour sa servilité, qui même enchaîné vénère son maître. Si, à la différence de l’humain et parfois préférés à ceux-ci, ces animaux ne déçoivent pas leur maître, ils amènent bien des problèmes : en restreignant les communications humaines, par ce qu’ils consomment, par leurs déjections, par leurs nuisances sonores et dangerosités…) et en combattant la souffrance animale, en réduisant constamment les animaux destinés à la boucherie) ; tout en donnant du poids à l’effort, que la culture et l'érudition surpassent l’avoir et la consommation en excès ; de mettre internationalement en adéquation l’éthique et les applications de ce que les technologies permettent… siège où il faut, l’angélisme n’est pas approprié, être à la hauteur ; que des plateformes numériques publiques soient gérées démocratiquement ; de fabriquer utile, durable et davantage localement en s’interdisant d’avoir recours à des transferts de main-d’œuvre hors-frontières et en n’achetant à l’étranger que sous d’importants frais de douane le requis que l’on ne peut produire dans le pays, un marché intérieur sans monopole ; d’en finir avec ce viol de la personne et de son espace qu’est la publicité à but mercantile, de pratiquer les prix fixes mais aussi d’arrêter pour les influençables les ravages des influenceurs ; d’appliquer des tarifs progressifs concernant l’eau, les énergies, les déchets, les déplacements… ; que l’urbanisation soit densifiée, qu’elle occupe des zones restreintes et proche des moyens de communications mais qu’il y existe à proximité les différents services et magasins essentiels ; d’avantager les transports publics et les voitures partagées ; que les revenus soient transparents et la fiscalité juste, équitable, progressive ; que la santé et la vie privée de chacun soient tenues secrètes ; de généraliser le paiement électronique ; qu’un travail convenable et approprié soit un devoir, une obligation d’assumer pour ceux y compris les incarcérés, qui sont en niveau de santé de le faire, mesures qui permettraient de soulager les jeunes travailleurs et leur donner temps de loisirs… certains disparaissant trop tôt n’ayant connu que travail et privation ; de bannir toute discrimination et condescendance, après chronologiquement l’exploitation des esclaves (où la traite des forçats blancs n’a rien à envier au commerce des esclaves noirs), des serfs, des valets, des ouvriers, résidu de la division du travail de temps immémoriaux, succédant au dédain de reconnaître, les travailleurs techniques et manuels ainsi que, en révoquant l’entrave « anciennetés - salaires », d’harmoniser pas à pas par l’imposition fiscale l’ensemble des revenus professionnels (alors qu’un travail productif est davantage laborieux qu’un travail académique, le mot « intellectuel » étant préservé, non pour une fonction quelle qu'elle soit... où on y est toujours assis sur son cul disait Montaigne, mais pour qui produit et lègue œuvre, et qu'importe l’occupation il y a besoin d’intelligence, gn’a d’ cias qu’arauvèlenut come dès côpeûs d' boûsses di bén trop d’ caurs, i scrotenut ça su l’ paurt dès pus fwèbes, certains pillent le pot, ont la main basse à fourrer le grappin sur ce qui est disponible pour tous et ce faisant ne laissent que des miettes à d’autres) ; d’ouvrir les diverses professions libérales à la concurrence, ce qui ne serait que respecter leur intitulé ; de fonder là où c’est possible l’association participative au travail plutôt que la stricte hiérarchisation (transformer ce que l’on peut aux mains de harceleurs parfois appelé servage (car pour la moindre confrontation le risque est grand d’être viré) en organisation démocratique, si pas autogérée en s’inspirant entre-autres des modèles ayant donné des contentements dans des phalanstères et kibboutz… ce qui permettra l’émergence de patrons différents) ; que le travail soit épanouissant et non besogne ; de permettre à chacun qui l’énonce d’occuper en alternance des postes à responsabilités… expériences fécondes qui donnent lieu en répondant aux questions multiples de l’activité de développer la vie cérébrale, la reconnaissance du mérite de l’implication étant donnée par l’estime et l’autorité légitime (l’ordre doit être exécuté, les éventuelles critiques justifiées sont à faire aux réunions d’évaluations professionnelles prévues)… ; de décompliquer l’administratif ; de procurer davantage de salaire poche tout en diminuant sévèrement les aides individuelles ainsi que leurs frais de fonctionnement ; de diminuer les redevances indirectes et augmenter la part des contributions directes pour les revenus nécessaires au fonctionnement de l’état ; de taxer dans le monde entier par un impôt identique et significatif les entreprises exportatrices et leurs directions internationales ; de limiter la propriété privée tout en se rappelant qu’être propriétaire de son habitat étend son émancipation, son indépendance, sa protection et apporte les commodités dont l’on profite quotidiennement ; de disposer de la faculté de partager un logement basique ; que la durée de travail soit légalement encadrée notamment par le droit à la déconnexion ; qu’abstraction faite de résultats, de rendre responsable le fonctionnaire, dans l’exercice de son travail, de ses initiatives ou ordres illégaux qu'il exécuterait ou laisserait faire ; de subventionner ce qui réunit et non ce qui disjoint, par exemple supprimer le financement public des cultes et écoles privées ; d’impulser des mouvements pluralistes de jeunesse, de l’école du penser et du sentir en personne… du devenir professeur de soi-même, que dans l’école désignée l’enseignement ainsi que les repas et les activités extrascolaires y soient gratuits, que les élèves bénéficient de formations pour que chacun soit à même d’utiliser ses mains et à bon escient participer sous l’encadrement des plus âgés aux différents entretiens, nettoyages… ; de propager la sobriété, la solidarité, l’entraide… qui ne peut accueillir des finauds qui en fonction de leur intérêt viennent se servir puis repartent, les mouvements coopératifs où les possibilités y sont infinies, une société se jauge à l’aune du comment elle traite ses plus défaillants, handicapés, vieux ; que les droits de la communauté soient supérieurs à ceux de l’individu par exemple lors d’épidémies ou encore par l’établissement d’un quota de nuisances ; la légitimité des peuples à disposer d’eux-mêmes, évidemment manier le fédéralisme avec retenue et parcimonie, l’absence de limite de l’esprit de clocher étant illusoire ; en s’abstenant de détrousser les populations de pays pauvres de leurs matières premières ainsi que de ressources vivrières et de leurs cerveaux, enrayer les migrations économiques ; qu’économie, entreprises et banques soient supervisés par l’État… la liberté d’autonomie et d’entreprendre est fondamentale mais doit être pondérée pour l’intérêt général ; de sécuriser le bas de laine de l’épargnant ; de développer la collaboration directe entre les états et firmes associatives ayant choisi des fonctionnements de participations rapprochés, en d’autres termes là où les adhérents s’immiscent et bénéficient du fruit de leur travail ; d’inverser la croissance mondiale des foules pour que chacun puisse, tablant sur les ressources terrestres, avoir une existence digne, décente ; de vivre par ses propres choix en faisant appels incessamment à la raison, avoir toute latitude, dans le respect des lois, sur sa vie et sur son corps, ainsi que de faire son lit comme on a envie de se coucher… la liberté des uns se limitant sitôt que débute celle des autres, l’enfant ayant le droit dans le respect de la nature d’avoir une mère et un père.
Si la liberté porte en elle progrès utile, relèvement, élévation, enchantement, il faut prendre garde et pallier à son lot de dégénérescences, de décadence, d’amoralités qui l’accompagnent. Les programmes à la télévision, comme l’emblématique exemple qu’est la compétition eurovision de la chanson, en donnent des images révélatrices… Ceci étant indiqué, il faut être lucide, les libertés ultimes concernant la personne protègent et garantissent toutes les libertés intermédiaires.
Des loisirs dans la vie mais pas une vie de loisirs ! A quoi sert-il, au temps présent, de céder davantage de temps disponible à un particulier alors que pour le coup il n’en fait à peu près rien d’autre que de musarder, de s’évader dans l’oisiveté, de papillonner dans des plaisirs factices ? Hostile à l’ascétisme, dans les passe-temps, instiguer à sortir des activités passives payantes et incliner au temps vide d’être plein, d’accomplir de ces belles actions, pour une vraie vie rehaussant l’humain : cultiver et développer par l’éducation permanente un esprit cartésien ; connaître l’histoire des peuples ; assurer son devoir de citoyenneté ; vivre avec entrain en concordance avec les autres, on est pleinement libre qu’en étant satisfait de peu et sans dépendre d’autrui, ce qui est souvent source de contrariétés car fait découvrir comment les gens sont réellement confrontés au contexte existant, mais l’on ne peut être serein que si l’ensemble des gens le sont ; soutenir la pratique de l’entretien physique du corps sain, la marche et le vélo entre autres, mais s’abstenir de relayer les frénésies poussant au dépassement corporel, au vouloir être le meilleur du sport spectacle au désavantage de la santé, de l’intellect et de la société ; stimuler la créativité, la responsabilité ; encourager l’apprentissage des activités artistiques mais pour avoir une proposition d’expression libre, se garder de subventionner le moindre « artiste » professionnel comme ces « troublions fonctionnarisés », ces rebellocrates qui tenant la scène empêchent au grand public de s’exprimer, l’activité artistique n’est pas pour ceux qui assistés veulent en vivre, et qui en agissant ainsi confortent ceux qui les paient, mais pour ceux qui veulent s’extérioriser (les actions ciblées de la personne passionnée qui agit par idéal seront toujours plus libres, significatives et puissantes, que celles de l’individu qui est rétribué pour les faire. Le premier s’efforcera d’être au plus efficace, pertinent que le second sous allégeance, sans feu ni flamme, sans se mettre en cause, à la solde du financeur, s’en tiendra à suffire à la demande d’autant plus s’il n’en partage pas les valeurs. Un le fait délibérément pour populariser ses conceptions et l’autre en vivotant pour bouffer… contre payement du personnel, notamment celui doté par le public, peut toujours être dégoté) ; jouer d’un instrument de musique en groupe, chanter, danser, marcher ; défendre sa culture, son patrimoine et ses traditions populaires tout en évitant de se fourvoyer en promotionnant ce qui est d’ailleurs ; se délecter de nos belles contrées ; être mains à tout pour l’entretien de son logement mais aussi pour s’investir à corriger les dégâts laissés par les prédécesseurs ; faire son jardin… et le savourer aussi en y cultivant des moments de lecture.
L'injustice est banalisée mais elle est ce qui importune et indispose, la source immédiate avec les croyances de fêlés de la plupart des tensions et infortunes. Pour atteindre les prémices de la fraternité, il convient en condition première de tendre à l’égalité, ce facteur de progrès, par des législations novatrices en symbiose avec la morale collective. Le peuple doit exercer sa souveraineté pour le bien de l'ensemble de la population,
C’est sûr, il y aura à tout bout de champ des tripoteurs et jojos apparentés qui, vautours, n’accepteront pas les contraintes de coexistence et qui voudront en rabiot plus que les autres. Des inciviques, des dissidents, des carnassiers, comme dans les systèmes autoritaires dont les fondements sont basés sur l’égalité y sont en permanence confrontés, qu’il sera indispensable de contenir pour ne pas en revenir à la situation première. L’école renouvelée et enfin ludique, attrayante (avec en sus des branches habituelles quelques heures hebdomadaires ayant comme contenus la citoyenneté, le savoir-vivre, la philosophie, la tolérance, les histoires des religions et sociales, les us et coutumes, le langage séculaire, une langue supranationale simplifiée…) tandis que son discernement doit contribuer à affranchir, libérer les esprits et changer les mentalités. Relevons que la tolérance permettant le vivre ensemble, par exemple s’interdire pour se soustraire à toute provocation de porter tout signe d’appartenance ou confessionnel dans l’espace public, n’implique pas à l’égal du baudet de hocher la tête, d’acquiescer les vues de l’autre mais de reconnaître à l’autre de penser et d’exister différemment : dans les limites des lois, de la sociabilité et de l’intolérable (fanatisme, sectarisme, révisionnisme, racisme…) tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression.
Ce sont des clés essentielles pour s’en sortir démocratiquement et en arriver à une société méconnaissable en regard à l’actuelle. C’est plausible, cohérent, rationnel, réaliste, respectueux des humains et de la nature mais cela comportera des difficultés de mise en application progressive de par les oppositions réactionnaires qui inévitablement jailliront. Si cela peut paraître utopique à certains, c’est cependant moins saugrenu que de croire aux accroissements galopants économique et démographique constants sur notre planète finie ! Rien n’est écrit, tout peut advenir, de bonnes nouvelles aussi. L’anarchie étant le nec plus ultra, le stade ultime à coup sûr inatteignable où, rejetant gourous et dirigeants, chaque citoyen hautement intransigeant avec lui-même, serait responsable et se comporterait spontanément correctement… mais avant de parvenir à cette hyper-hypothétique paysage idyllique, débonnaire et sans nuages, ce sont les lois qui abritent et répondent des libertés.
Constatons toutefois, les intérêts individuels étant si forts et prégnants, que l’ultralibéralisme international germant partout où cela lui est possible, même chancelant, a continuellement trouvé résolution aux krachs boursiers, aux crises économiques, aux belligérants en s'adaptant, en se transformant en toute impunité... peu importent les dommages collatéraux engendrés. Mais n’ayant qu’une seule Terre nourricière, cette boule qui fonce dans l’univers, il faut veiller à y vivre durablement et en paix !
Objecter, s’insurger, fustiger certes mais promotionner est plus porteur, constructif. Combien d’intentions sont jugées impossibles jusqu’au moment heureux où elles se réalisent. Les rêves font avancer le monde. Les nouvelles idées sont raillées, puis combattues, pour être par la suite adoptées comme évidentes. C’est inéluctable, et rien qu’une affaire de temps, sans vouloir être visionnaire cela surgira, après l’ancien régime puis la confiscation du pouvoir par le gratin et les rupins, éclairé le peuple derechef se relèvera et remettra les pendules à l’heure… misons que la reprise en main de la nature s’avérera toujours faisable lorsque cela surviendra. Soyons positif lorsque l’on touchera le fond, la situation ne pourra que se bonifier.
Étonnant que ce présent décryptage au contenu maints fois innovant, n’a pas été proposé antérieurement par l’intelligentsia. Si certains penseurs manquent de sources, c’est sûr que d’autres esquivent, s’abstiennent d’emprunter ces chemins et dans le déni restent dans le silence, dans la poltronnerie. Honte à eux.
Pérégrinations, déambulations et cheminement
Origines, formations, activités, expériences professionnelles et examens m’ont permis d’acquérir un regard critique et acéré. La tentative est d’attester des (dys)fonctionnements et mécanismes existants, de montrer par des constructions réalistes, des événements tantôt de la vie courante, tantôt des carences chroniques de cette société profondément malade, dont les aliénations, contradictions, indifférences, ignorantismes, obscurantismes et déséquilibres présagent du désastre.
On ne crée pas pour soi-même. Bien loin des lieux communs, de la chansonnette de variété et des paillettes (n’empêche que des chanteurs parfois compositeurs y sont à citer, comme Georges Brassens, Jacques Brel, Les Charlots, Bob Dechamps, Jean Ferrat, Boby Lapointe, Marcel Mouloudji, des contemporains qui me sont inconnus…), des foules hystériques de juteux shows payants et de tous leurs « artistes » sous des apparences trompeuses et bichonnées qui sont entièrement gangrenés dans le système, ainsi que des nuisibles sports de haut niveau, l’art contemporain doit être abordable à tous, en y incluant les désargentés qui s'y intéressent ! C'est une gageure absolue, c’est une montagne d'actions audacieuses à mener pour être en mesure de le proposer. D'une part, j’ai opté essentiellement pour la sérigraphie et sa continuation l’art numérique en ce qui concerne le graphisme. Et d’autre part j’ai choisi pour mes rondes-bosses le modelage, le moulage... procédure complexe à détenir mais qui seule autorise mes élaborations et le tirage de statuettes en céramique émaillée, matériau traditionnel de la région (qui peut, en y prenant soin, accompagner bien des générations, être conservée durant des siècles). Des statues en bronze (l’acier Corten offrant pareillement bien des possibilités), y compris monumentales, obtenues par le processus de la cire perdue sont toutefois réalisables à tirages limités.
Ces approches requièrent, dans leur technique respective, la réplique de maints ouvrages, mais il n’y en a jamais deux identiques : les petites variations entre les épreuves ne sont pas des maladresses, elles sont inhérentes aux pratiques manuelles de les reproduire, soulignant ainsi la personnalité des diverses compositions.
Si les natifs ne défendent pas leur patrimoine, qui le fera ? Dépourvu de souche identitaire, de nulle part, il est illusoire de pouvoir se bâtir bel et bien. Un vieil arbre porte de jeunes fruits, mais transplanté, il ne peut développer de nouvelles racines et dépérit. Le fin du fin serait que chacun puisse subvenir à ses besoins et avoir une vie digne là où il est né. Pour savoir qui l’on est, il faut savoir et connaître d’où l’on vient. Chaque travail est estampillé de mon logo (le dessin possède en supplément le libellé « JS dèl Basse-Sambre », soit mes initiales (un nom familial importe peu) et surtout l’appellation de ma région traversée par la Sambre, en aval de Charleroi et en amont de Namur (Wallonie - Belgique)) et comporte un titre en wallon du lieu (au-delà de la défense du patrimoine en y laissant des traces persistantes de l’endroit, cela amène une part d’originalité, d'énigme, de mystère). Cette langue ancestrale tout droit issue du latin populaire, élément majeur de l’identité culturelle locale, est à présent, comme une multitude de parlers locaux, pleinement abandonnée en raison de la mondialisation. Le bassin de la Basse-Sambre, comme tout le sillon Sambre et Meuse, tournure abondamment usitée par les météorologistes, était parmi les territoires mondialement les plus prospères et est en ce moment désindustrialisée, les richesses qui y ont été produites se sont vaporisées ; complémentairement à ce déclin, comme son idiome, son nom et ses traditions sont à cette heure délaissés, en voie de disparition... et en l’absence de médias progressistes sa représentation politique se droitise. Si la population s’est laissée dessaisir de ses bagages, il y a devoir de les défendre et je le fais. Remémorons-nous que le français, qui se dégrade et s’affaiblit, est déjà une langue d'emprunt et que l'anglais, la langue de la mondialisation capitaliste du « business », triomphe. La grande difficulté de l’orthographe anglaise, par absence de réforme majeure, est compliquée et manque de logique. En court, laconiquement, l’anglais ne se prononce pas comme il s’écrit. Une langue universelle, moderne, doit être acquise au plus aisément, notamment ce qui est lu doit correspondre à ce qui est dit. Il va de soi que l’existence d’un langage international permet la communication sans détour sur la terre entière, regrettons tout de même que ce soit celui utilisé par les marchands qui s’incruste. L'engagement pour son identité régionale, faut-il le dire, n'est pas un repli sur soi mais un combat pour préserver ses spécificités, il doit nécessairement s'accompagner des valeurs qui tendent à l'universel.
Penser par soi-même certes mais il y a nécessité de confrontations d’idées. Lorsqu’un argument supérieur au sien est donné, il faut s’en réjouir et le reprendre, cela consolide. Au contraire de celui qui écoute celui qui parle n'apprend rien ! Le contre-pied est de s’obstiner en toute connaissance de cause dans ses préjugés, de s’interdire de progresser en se mettant les liens, bandeau et bâillon du registre des cons et/ou des embusqués. Dans la recherche de solutions du vivre en commun, chaque étape est le tremplin d’une autre, vous ignorez où vos explorations empiriques vont vous conduire, au cœur de la nuit vous gagnez du terrain sur le questionnement. Dès lors il est délicat de s’évertuer de discuter avec un interlocuteur, parfois se farcir du poseur pédant, qui n’ayant pas cette démarche va ergoter de suite sans vous donner le temps d’expliciter, non sur des éléments auxquels vous êtes progressivement arrivés mais de ceux simplistes et usés jusqu’à la corde suintants de son vécu. Alors que, sinon d’en pomper profit, combien de ceux-ci vont encore plus loin qu’au bout des choses dans l’inventivité pour réussir matériellement, les exemples y sont illimités, égoïstes voire narcissiques, ils ne se prennent aucunement la tête, ne vont pas plus loin que leur bout du nez pour améliorer quoi que ce soit de la société… L’opinion d’autrui n’atteint qu’en fonction de l’importance accordée à la personne qui l’exprime. Une leçon n’est acceptable que de ceux qui combattent pour un monde plus juste, les autres s’étant mis des chaînes de par leurs renoncements.
Débordant le conformisme, les geignements incessants et l’indignation omniprésente, qui trouveraient place dans des représentations du Mardi gras, ma production multidisciplinaire et écrits sont quotes-parts pour des lendemains meilleurs. Je fais ces semailles pour que d’autres puissent avec moindre de difficultés empoigner le témoin du relais, pour éviter qu’ils ne doivent repartir de la case départ. Mes actions n’auront pas été vaines si quelques-uns prennent en considération de mes agissements. C’est d’importance pour la génération montante qui, ayant pris le train en marche, n'a pas jeté son dévolu sur ces inepties déroutantes. Spectatrice et accro aux réseaux sociaux, domaine de grouillement et de défouloir où le pire peut être clamé incognito sous le couvert de l’anonymat par une kyrielle de louftingues et de zozos, formatée et enchaînée dans le conditionnement, la jeunesse se doit de s’extirper de sa léthargie, de sa somnolence, face à l'habitude et au laisser-faire de la plupart de ceux qui les précèdent. Mes images caricaturales, déjantées ne conduisent pas au désespoir ni à l’engourdissement mais pragmatiques, suscitent la pensée critique, l’action directe, c’est en quoi elles sont optimistes. S’engager, c’est passer de badaud à protagoniste, de Tartempion à citoyen et parfois de transgresser le licite inadmissible ! Les compositions mettant l’art au service d’une cause peuvent choquer, mais elles traduisent une opposition et un désir de changement… c’est là que j’y trouve motivation, locomotive, cheval de bataille.
Des parcours de vie amènent des particuliers à partager ces analyses. Debout ils refusent et luttent là où ils sont, le peuple étant légitime et souverain, pour une démocratie davantage participative. L’occasion leur est ici proposée de faciliter la propagation de leurs perceptions en disposant d’objets emblématiques. J’observe pendant ce temps que je suis inlassablement à les attendre, où sont les progressistes ? Il y a bien des passants nonchalants avec lesquels il est malaisé de converser ! Comme quoi de nos jours le fossé est faramineux entre parlote stérile et acte concret ! Désapprouver par la parole est insuffisant, scrutez autour de vous et, vous extrayant du fauteuil confortable, ressaisissez-vous, osez les savoirs, libérez-vous et agissez !
Propositions pour analyser un travail artistique
Face à une création artistique, c’est à soi-même de construire sa propre opinion et non de suivre aveuglément l’appréciation des médias ou de courir après les signatures.
Pour celui qui a la liberté d’esprit et se questionne sur un travail plastique, l’analyse ordinaire s’effectue en s’interrogeant en grande partie sur ces critères :
- l’esthétique (cela plait-il à l’œil ?),
- l’originalité (cela s’est-il déjà vu ? Il faut connaître son art pour éviter de reproduire ce qui a déjà été bien fait, cela ne sert à rien d’ouvrir des portes qui sont déjà béantes, de réinventer le fil à couper le beurre. Énoncé différemment, sommes-nous dans la création artistique ou dans la réplique, dans l’artisanat ou encore dans des bazars hétéroclites, des fioritures disqualifiantes ? Est-il identifiable aux travaux d’une seule et même personne ou autrement dit, peut-on y reconnaître immédiatement la main de l’intervenant ?),
- le contenu voire le sens ? Y a-t-il présence de vrai, de juste, de bien ? Cela reflète-t-il l’époque ? La représentation est-elle dynamique ? Peut-elle donner de l’émotion ou mieux faire ouvrir les yeux, interpeller, provoquer réflexion de fond ? Est-ce de l’art pour l’art, de l’ornemental ?,
- l'intemporalité, ce qui est présenté peut-il traverser voire transcender le temps ?,
- la qualité (les matériaux sont-ils traditionnels et durables ?),
- la maîtrise technique (l’« artiste » dispose-t-il de formation(s) reconnue(s)) ? Le travail requiert-il des compétences spéciales ?),
- existe-t-il une certaine obtention, diffusion ainsi qu’unité et continuité dans la démarche de l’« artiste » ? Est-ce une activité ancienne ou récente ? Avons-nous affaire à une personne dilettante, farfelue, délirante, extravagante… cohérente, probe ?,
- est-ce une pièce unique et signée ?,
- l’« artiste » est-il présent dans l’espace public ? Se poser la question, si c’est le cas, du qu’en serait-il de la considération de l’objet si la taille gigantesque exhibée, souvent l'absence d'idée grossie, est ramenée à des dimensions moindres ?,
- la production de l’« artiste » est-elle accessible financièrement à l'ensemble de la population ou réalisée à l’attention des nantis ?,
- ce qui est proposé est-il supérieur à un travail enfantin ?
Il suffit dès lors de totaliser les éléments, que l’on retient ou non, pour se forger avis.
Pas étonnant que les expositions artistiques soient désertées tellement ce que l’on peut y constater en majorité est du déjà-vu : insignifiant, futile, bébête si pas laid. Il revient au regardeur de trouver sens à ce qui n’en a pas… face au « riendutoutisme », Marcel Duchamp présentait, par moquerie aux nigauds en extase, au moins des objets utilitaires, l’urinoir, la roue de vélo… Pas mal de propositions artistiques ne font qu’utiliser les technologies existantes, il convient coup par coup de se poser la question s’il s’agit d’art ou d’ornementation. Toujours est-il que les expositions portent à l’instar de l’œuf ou la poule, à vous de choisir, l’image ou le reflet du délabrement de la société.
Le beau, le vrai, le juste sont subjectifs et ne sont donc pas partagés équivalemment par chacun. Il y a cependant une vérité de faits indépendante des croyances et entendements. Mais c’est dans l’air du temps, peu se questionnent et pas qu’un peu ont des convictions, fourmillement de dénigrements de râleurs de façade se rencontrent par exemple sur des réseaux sociaux, i féyenut pèter leû gueûye su tot. Quelle pertinence ont-ils pour être si virulents, si mordant ? La décence, c’est d’être avant tout à niveau là où donner manière de démêler et de penser. Ce n’est souvent que sans réserve déchargement de l’empilement de frustrations existentielles endurées et non combattues ailleurs. Il est malaisé de diviser, de discuter, comme dans tout mais davantage ici, avec l’Homo sapiens qui n’en a pas des connaissances, qui sortant de l’ombre et voulant compter s’improvise, sans compréhension et grossièrement, esthète et critique d’art. Vous êtes confronté à des situations incommodes, quelquefois un gouffre, une telle distance pour répondre à des affirmations ou propos frustres et ringards si pas ubuesques ou malveillants, car cela pourrait être perçu par votre contradicteur comme une manière de vous mettre en avant, du nombrilisme. Et donc par correction ou encore pour éviter tout affrontement improductif et perte de temps, la fourchette étant trop importante à combler, vous vous taisez. Il est zinzin de demander conseil auprès de plus barjo que soi, n’est-ce pas ? Ostant moude one vatche didins ène passète qui di v’lu noûri dès couchèts avou dès pièles… à pichî è zizonzèsse su zèls !
L’artiste avéré possède un savoir-faire, une technique dont on distingue l'inventivité, l'originalité de ses créations… Il dispose de la lucidité d'entrevoir des possibilités là où les autres n'en voient pas. Il explore et, de par ses actes et ses gestes en utilisant les moyens à sa disposition, s’exprimant sur un contenu, il expose le monde dans lequel il vit et cela pour amener le spectateur à s'éveiller à la réflexion.
Autobiographie succincte
Après l’école primaire Communale de Falisolle « di d’ssous » (à l’époque en opposition avec l’école confessionnelle « di d’ssus ») j’ai suivi successivement des cours à : Charleroi, Auvelais, l’enseignement industriel de Falisolle, Tamines, Châtelet, Fosses, Namur. Je dispose de plusieurs reconnaissances, dont un diplôme d’études supérieures du 1er degré… distinctions obtenues généralement en cours du soir, pour le coup après les heures de travail.
J’ai exercé dans le privé, et là j’ai eu là la possibilité combien difficile d’exister, aux Glaceries Saint-Roch, à Auvelais entité de Sambreville, durant des décennies, des responsabilités sur du personnel technique et eu de nombreuses possibilités d'originalités de toutes sortes pour des lignes de production automatiques où quantité de fonctionnements étaient à la pointe de mon crayon. Consciencieux et battant, suivant les perspectives contenues dans « La charte de Quaregnon du POB » et le « Discours à la jeunesse de Jean Jaurès », l’on m’y laissait une large autonomie, j’y suis passé successivement de technicien, à employé technique puis à cadre (élément sous sujétion, dans la précarité et la peine, couramment corvéable et taillable à merci qui dans son management, porte entière responsabilité de ce qu’il fait y compris l’exigence, la pression et la sécurité de son personnel… ).
Suite aux manquements aperçus, en complément d’aller au charbon, mes efforts assidus pour réaliser mes idées des vertes années, j’avais 18 ans en mai 1968, ont
été et sont invariablement multiples. L’essentiel dénué de vénalité est de : m’investir pour le bien commun et un monde acceptable, de donner un coup de pouce à ma région et sa langue millénaire,
préserver les héritages culturels et coutumes populaires, convier à développer le sens critique et de synthétiser tous ces ingrédients par l’écriture qui précède la création artistique… l’objet
qui en réciprocité lui retourne et la nourrit. Cet état des lieux des pratiques comme elles sont, étant élaboré avec ménagement sans vouloir décerner de leçons, et à la manière du modelage en
fonction d’introspections (des révélations disent les illuminés), par des couches et adaptations répétées. Ce texte n'y va cependant pas avec le dos de la cuillère, car il importe de secouer le
lecteur et de viser à le sortir de sa torpeur, de son rapetissement délibéré.
Dès mi années 1970, maison terminée, dans l’impossibilité du « cela m’est égal » et du « je m’en
fous », ce n’est pas un choix de plaisir mais je me serais considéré autrement comme un salopard, un renégat, une raclure, une « merte » comme il y en a tellement, je me suis
impliqué dans ce qui était pour moi de l’ordre de la conscience. Et dès lors apporter ici-bas et maintenant mon concours, mettre de l’huile dans les rouages de la société et non me disséminer
dans le moule du fatalisme, de la reddition. Réagir au désillusionnement donne quiétude et permet de se regarder dans la glace. Expériences entre autres durant 6 ans et jusqu'en 1990 au lieu de
mon domicile à Franière- Floreffe à des responsabilités au Centre Culturel et de conseiller au centre public d’aide sociale (CPAS, ce qui était appelé jadis « Bureau de bienfaisance »
ou encore « La table des pauvres »). J’ai pu constater que le politique, l’odeur de la soupe est trop bonne, se contentait de gérer, de
réagir aux situations mais ne remettait nullement fondamentalement les choses occultées en question. J’y ai découvert aussi que pour faire passer une de ses idées il faut aux assemblées du parti,
a contrario de l’engagement, choisir la mouvance majoritaire et se sustenter au râtelier des cache-à-places. Je faisais manifestement fausse route dans ma volonté d’actions militantes, et je me
devais de trouver une autre voie pour tâcher d’avoir de l’efficacité, tout en n’étant pas sorti du moule
universitaire… ceux qui d’ordinaire sont dans l’embarras pour enfoncer un clou mais parlant bien et gagnant à pleines mains retirent l’échelle après eux. Aussi haut que l'on est dans la
hiérarchie sociale, sans savoir se servir de ses mains on n'est jamais qu'étriqué, incomplet, inaccompli, riquiqui !
En 1995 avec ma fille que je tenais à sensibiliser au patrimoine régional (à ce moment monitrice de l'école Provinciale, à la plaine des jeux du bois de Harzée à Falisolle, par la suite elle éditera le Glossaire d'Arsimont - Contribution au parler wallon en Basse-Sambre (qui est consultable et téléchargeable sur ce site, 313 pages)), nous créons un personnage atypique pour former un groupe carnavalesque de traditions populaires wallon (fonctionnements, langage local, costumes, chansons, activités diverses…), le Carnaval et ses charivaris détenant par définition une réprobation sociétale. C’est mon apport à Fârjole, Falisolle lieu de vie de mes parents, de mon enfance et adolescence. Beaucoup s'y sont investis mais, pour que cela persiste, j'ai été contraint en délaissant mes activités artistiques d'assumer, d'être la cheville ouvrière de ce groupe (qui aujourd’hui perdure) durant ses 13 premières années d’existence… et de nouveau les quelques années suivantes pour des événements ponctuels. J’ai transmis en 2007 un dossier de 286 pages à 10 personnes (dont celui de « Fonctionnement dèl Soce dès Tètâr di Fârjole - Sambreville en Basse-Sambre », 55 pages qui sont visibles et copiables sur ce site, établies entièrement de ma plume suite à d’innombrables réunions et retours vécus d’expériences de ce que nous faisions). Il est toujours possible de perpétuer cette aventure fameuse d’une semaine de mascarades à Falisolle… l’important y est décrit. Le document de présentation de l’ensemble artistique monumental « Èmon lès Tètâr di Fârjole », accessible par le QR code sur site au croisement de l’Avenue des Français et de la rue François Dive à Falisolle - Sambreville, donne des compléments d’informations détaillés sur une bonne quarantaine de pages (127 pages avec les photos).
Je suis le cinquième d'une famille de neuf enfants, élevé dans une sphère où l’on n’apprenait pas à se servir de l’autre. Très jeune, je lisais ce qui était disponible à la maison et je me suis intéressé aux arts plastiques : en 1961, âgé de 12 ans alors que mon père mineur de fond venait de décéder de la silicose, je décide seul de m’inscrire et de suivre des cours de dessin. Pour l’anecdote et afin de comprendre ma détermination, je m’y rendais à pied coupant à travers prés ce qui deviendra ultérieurement le tracé de la rue du Bois de Harzée, cheminement qui me demandait 30 minutes de marche intensive à l’aller comme au retour. Je ne comprenais pas la légèreté du contenu des œuvres des adultes que j’y voyais, de ce monde si fréquemment dégoûtant, puant. De cette date de sortie de l'enfance, de la naissance du discernement vers l'appropriation d'une voie personnelle évasive vient, guidant mes pas, ma prise de conscience citoyenne, mon désaccord, ma réprobation et mon dynamisme pour essayer d'exhiber le caché, le refoulé. Mon constat de prime jeunesse, c’est-à-dire le décalage criant de l’art avec la réalité des affres de son époque, s’est confirmé, suite à maintes visites internationales d’expositions et de musées d’importances… Internet inexistait alors.
J’ai poursuivi au total une formation d’une dizaine d’années de cours du soir en Académies de Beaux-Arts, souvent accompagnée d’histoire de l’art : à Tamines (Alix Dufaux), à Châtelet (Roland Dubois et Brigitte Debay) puis à Namur (Luc d'Haegeleer) en dessin, sculpture et sérigraphie.
L’académie, rappelons-le, réclame de faire de la main ce que l’œil voit mais surtout elle promeut l’émulation en côtoyant des allants et des réalisations d’autrui. Une fois ces acquis, les travaux qui s'ensuivent ne sont en aucune façon gaucherie mais volonté. J’ai notamment les connaissances et les expériences du travail du bronze, summum en sculpture classique, dont j’ai déjà réalisé intégralement les opérations, ce qui légitime de parvenir au monumental. J’ai été reconnu en cela en 1990, indiscutablement un plus, par le certificat de fin d’études de l’Académie des Beaux-Arts de Châtelet, ville au passé culturel riche où ont vécu Gustave Camus, René Magritte, Pierre Paulus... et depuis perpète, à Bouffioulx, ses poteries renommées.
Mes personnages sont régulièrement présentés nus, c’est pour : prendre en considération les traditions grecque, romaine, classique, académique ; gagner en intemporalité car des vêtements imprègnent une époque déterminée ; dévoiler ce bipède qu'est l’animal supérieur dénudé, car, en vérité, il ne possède que lui-même et est relativement démuni, vulnérable, devant les événements. L’indécence, l’obscénité, l’abject n’est pas la nudité mais le monde tel qu’il est, comme il va. Il n’est en aucun cas mention d’homosexualité, attirance souvent rejetée et mise à l’index mais qui dérange, au bas mot, moins que les intégristes de tous bords.
Ignorant ceux qui magnifient, idéalisent, embellissent, exaltent le labeur des travailleurs pour les stimuler, je citerai pour exemples flamboyants de références : Jacques Callot, Honoré Daumier, Eugène Delacroix, Otto Dix, James Ensor, Francisco Goya, George Grosz, Frans Masereel, José Clemente Orozco, Diego Rivera, Félicien Rops… On peut recenser quantité d’écrivains, dont certains à succès, traitant de ces sujets de société mais toutefois rarement en entier et donc des choses y sont exprès tues, cela implique la lecture d’un paquet d’ouvrages avant, si la noyade de l’égarement dans le bouquinage de détente ne vous submerge, de pouvoir se forger. A l’accoutumée les textes examinent un détail sous toutes les coutures, bref verbeux, de quelques gouttes de lait il est produit un kilo de fromage. A quoi cela sert-il d’investiguer dans des activités déjà tellement décrites, sinon d’en remettre une strate au brouhaha ? J’ai une avance inverse tout en évitant de me disperser, d'en redonner aux dramatisants sujets ouvrant sur le dégoût de l'humain, en bravant et glissant ce qui pourrait troubler pour être ferment dans cette pathétique vaste embrouille, j’essaie d’être au plus achevé en m’efforçant d’être au plus concis. Le problème du livre est que les gens lisent peu, l’inculte pas et qu’un bouquin (re)fermé n'interpelle aucunement. L'objet est au contraire visible en permanence et rappelle de par sa présence.
L'incertitude est totale depuis le début de mes actions il y a plus de soixante ans quant à ses échos, soit de concourir à en convaincre, produire des émules et en entraîner d'autres à être ce que l’on a choisi d’être sur ces pistes insuffisamment empruntées où la témérité détrône l’anxiété, la couardise… si je partage avec certains des affinités, amitiés, estimes, j’ai beau chercher des comparses à rejoindre l’anticonformisme, à faire un collectif pour relayer, il doit en exister, mais à ce jour je n’en ai pas trouvé ! Il est notoire que le démagogue, répandant ce qui veut être ouï, charme et captive tandis que le détracteur, de par ses remontrances pourtant bienséantes, indispose et éloigne. Clô t’ gueûye, boucle-la sur ce que je ne veux ni voir ni entendre ! Celui qui pense et parle librement gène, c’est pire pour qui l’écrit, et qui le montre est en général exécré et cela par un nombre d’individualités d’autant plus important qu’il perturbe de catégories sociales. Vaut mieux être nié pour ses ouvertures que de se signaler par son imbécilité ou sa docilité ! Il ne faut pas s’attendre à une quelconque reconnaissance d’untel, comme les zombies de salons, à qui l’on montre le miroir de choses de ce qu’il s’échine à fuir, qu’il veut refouler au plus profond de lui-même et de continuer à dormir. N’ayant rien fait de particulier, manquant d’estime en sa personne, dans son désarroi, ingrat il rabroue voire méprise ou encore parle de vanité… Narrer, divulguer les choses comme elles sont, et non calquer son attitude sur ceux rencontrés, c’est se faire des opposants, des fois des ennemis. La liberté d'expression est unanimement acceptée du moins tant qu'elle n'opportune pas ! « Il a mau s’ panse » come dîyenut lès djins d’èmon nos-ôtes ! Penser est le début de l’affranchissement du joug de l’autorité, réprouver ce monde répugnant est signe d’intelligence, mais peut devenir délit. Sans escompter de récompense, en réduisant au mieux la perte financière, le primordial est de ne pas baisser la tête, propagandiste d’avoir l’intrépidité, la pugnacité, la hardiesse de persévérer dans ses divergences. Comme pour chacun, la route est jalonnée de difficultés, de mésaventures, il convient d’endosser, d’en pâtir mais de dépasser ses inévitables bévues passées. La bourde appartient à celui qui tâte le sans précédent. La vie n’a aucun sens mais est ce qu’on l’en fait, il faut non la souffrir en fardeau en ne servant à rien mais l’inventer. La grandeur est dans l’engagement, l’on ne repousse pas ses frontières où l’on réussit ou l’on apprend, conséquent dans la durée, on les découvre. Aller contre vents et marées, l’écœurement et la nausée et, stoïque, impassible, perpétrer des choses que l’on ne vous demande pas sans jamais laisser s’installer en vous ce qui est ankylosant et en venir à ne plus rien faire : le perfectionnisme, l’autosatisfaction, la mélancolie et le doute. Qui trop reluque en dehors de lui fabule tandis que vos traits distinctifs, dissemblables forment votre singularité. Sans espérer l’aide de quiconque, face à la création, on est seul, l’on se construit en marchant et, empiriquement, en le faisant bien, celui qui explore trouve. Demain je serai plus fort qu’aujourd’hui !
L’itinéraire artistique, d’autant plus qu’il est figuratif et réaliste, est ardu, laborieux, malaisé et il réclame de présenter d’importantes obtentions avant de tenter d’avoir visibilité. Initialement, la placidité et l’enthousiasme étant de mises, il convenait de parier sur la vie et qu’elle puisse durer suffisamment longuement.
Mes activités auraient été infaisables sans ma compagne, qui me supporte et infailliblement m’a permis de me dégager du temps : me libérant complètement des tâches ménagères et de l’essentiel des entretiens de l’habitat et du jardin ; de par sa façon de vivre sobrement à sa guise, immunisée de l’avidité de consommer plus que le nécessaire. En dehors de ses impératifs familiaux, il faut aussi être économe de son temps, éviter le surplus de délassements et de relations superficielles, de courir appâté par le fric… et de mettre du cœur à l’ouvrage en travaillant d’arrache-pied, à l’image de l’archer, à son objectif. Il faut cerner les réalités pour s’investir à découdre à les modifier. Le don n’existe pas, le travail soutenu permet d’être de bonne humeur et de progresser, il est l’antidote à l’affliction et d’être atterré, imputable à ce que vous signalez. Tu es en accord avec toi-même tant que tu combats. L’univers ignore et se gausse de tes états d’âme. La clémence est de mise, je me trouve insuffisant, lacunaire, comme chacun j’ai le droit de rabâcher des inepties mais me comparant, d’ordinaire je me reprends.
Sur le chemin sinueux et escarpé, aux aguets, tant qu’inassouvi j’en ai la motivation, les possibilités, le temps et la vigueur... Bientôt, succédant à l’aurore, viendra la clarté du jour ! Bonne visite de cette galerie virtuelle ! Laissez votre manière de voir sous l’onglet « Contact ».
Li cia qui m' tchèsse èst co lon ! Quî s' sint rogneûs s' grète !
« Vive la sociale... » ! Le slogan utilisé à la Commune de Paris et repris notamment, dans sa jeunesse, par James Ensor, sur sa
toile « L'Entrée du Christ à Bruxelles ».
Jacques Servotte / Janvier 2019 èt avou saquantes rawètes dispûs.