J’avais déjà plus de 10 ans d’activités artistiques et de par mes représentations, j'en étais arrivé à considérer que le Carnaval de tradition était une activité pouvant assurément évoquer, parodier et contester la société. En 1995 la possibilité de créer un groupe s’est présentée, il ne fallait pas rater l'occasion. La volonté était, pour la défense du patrimoine local, de proposer un ensemble tout à fait original, sans le moindre emprunt à quiconque, en wallon local et sur le surnom des Falisollois. Nous avons donc créé ma fille et moi un personnage ainsi qu’un fonctionnement (mais aussi costumes, accessoires, chansons, activités diverses...) pour un groupe Carnavalesque de tradition populaire. Il s’agit d’une création artistique à part entière, à multiples facettes. Cela a été proposé et retenu par un collectif d’une bonne dizaine de personnes. Les Tètâr di Fârjole étaient nés.
Le plus difficile était de faire vivre ce groupe, il m’a été nécessaire de produire un travail intense, d’en être la cheville ouvrière et de le porter durant ses 13 premières années d’existence afin de le transmettre en parfait état de marche. Pour utiliser correctement la langue locale, ma fille a quant à elle édité le dictionnaire de la Basse-Sambre "Glossaire d'Arsimont" (il est en téléchargement libre sous l'onglet "Wallon"). Quelques autres personnes, qui se reconnaîtrons, nous ont suivi et se sont impliquées sans cela rien n’eut été possible.
Ce groupe est toujours en activité… et même s’il venait à disparaître cela ne devrait être que passager, il pourrait facilement renaître du fait de sa symbolique, de sa qualité possible mais aussi que j’ai tout écrit et largement diffusé.
Tètâr di Fârjole (Sobriquet des
Falisollois)
Sérigraphie 1997, dimensions papier 50x60 cm, dimensions impression 30x40 cm (Tirage en 50 exemplaires proposés dans le PV de la réunion des Tètâr di Fârjole d'avril 1997)
Extrait de la chanson chanson "Tètâr di Fârjole" 1997 :
On s' disguîje râr'mint, mins pou branmint dès djins, dins leû vîye, c'è-st-à tot momint !
(traduction : nous nous déguisons rarement, mais pour beaucoup de gens, dans leur vie, c'est à tout moment !)
Li Craus Maurdi su l' bwârd do Bî
Acrylique sur toile, dimensions 70x50 cm
Èvôye pou l' grand feu d' Fârjole
Acrylique sur toile, dimensions 90x70 cm
Li murwè (miroir), selon Mwébén est utilisé par Lès Tètâr pour renvoyer aux spectateurs leur image. Sont-ils vrais ou sont-ils des comédiens ? « Que fais-tu ? Regarde-toi ! »
Rote tot drwèt, nom di diâle
Papier fait main, dimensions de l'illustration 21x29 cm
Gn'a do solia mon lès Tètâr di Fârjole
Collage sur panneau multiplex 50 x 70 cm
A Fârjole
Réalisations numériques sur Alu-Dibond, dimensionnement des impressions possibles jusque 120 x 120 cm
Cârmeus (panneau gauche)
Tètâr di Fârjole (panneau central)
Èfants à l'' tète èt aurdjouwants (panneau droit)
Les personnages et objets qui composent ce triptyque « Cârmeus, Tètâr di Fârjole, Èfants à l’ tète èt aurdjouwants » sont visibles dans la salle Communale des fêtes de Falisolle et se retrouveront sur un ensemble monumental, commandité par la Ville de Sambreville, qui sera érigé, le socle est maintenant en place, dans l'espace public de Falisolle en début 2024. Toutes les figures auront, aux croisements des rues des Français et François Dive, leurs dimensions en tailles réelles. Le nom de l’œuvre est « Èmon lès Tètâr di Fârjole ».
Le Carnaval peut assurément par la dérision incarner, parodier et contester la société par des représentations grotesques et le renversement des rôles. Par exemple certain(e)s se parent des costumes des gens des pouvoirs. C’est une soupape de décompression qui sert aussi à la population à extérioriser son mécontentement, durant un laps de temps défini, des contraintes annuelles supportées de par ce monde absurde.
Certain(e)s disent que le Carnaval est permanent mais n'est pas vu du fait d'y être continûment plongé dedans !
D'autres en sont cependant tout à fait conscient(e) de par le port du masque approprié aux circonstances, le grimage ou encore de l'accoutrement qu'ils (elles) portent chaque jour.
Contrairement à une cavalcade qui est un spectacle donné par ceux du haut, le carnaval est organisé par la population se prenant en charge.
Emission radio de la RTBF2 900.000 Wallons du 8 février 2002. De gauche à droite Pierre Dufaux, Yves Servotte, Jacques Servotte, Jean Baudouin, Suzanne Frisque. La photo a été prise par Charles Massaux.
Les six enregistrements présentés ci-dessous sont téléchargeables. Pour ce faire, il convient de se rendre sur le site "Soundcloud" et de saisir le libellé correspondant.
Créée pour le 15 février 1997, jour du grand feu. Enregistrement de 2006.
Paroles : Jacques Servotte
Musique : Julie Servotte
Arrangements : Guy Delbrouck
Christophe Cabus et le Big Band de Sambreville
Interprète : René Delatte
Chœur : Corine Bultot et Julie Servotte
Enregistrement : Toto Studio à Tamines
Créée pour le 15 février 1997, jour du grand feu.
Paroles : Jacques Servotte
Musique : Julie Servotte
Clavier et enregistrement : Marcel Marchand
Interprète : René Delatte
Chœur : Julie et Yves Servotte, Monique Vangermée
Créée pour le 7 mars 2000, jour du mardi gras
Paroles : Yves Servotte
Musique, clavier et enregistrement : Marcel marchand
Interprète : René Delatte
Créée pour le 7 mars 2000, jour du mardi gras, Enregistrement de 2006.
Paroles : Jacques Servotte
Musique : Julie Servotte
Arrangements : Guy Delbrouck
Christophe Cabus et le Big Band de Sambreville
Interprète : Dominique Martin
Enregistrement : Toto Studio à Tamines
Créée pour la semaine des mascarades de Falisolle 2005
Paroles : Julie Servotte
Musique : Marc Delforge
Créé pour la semaine des mascarades de Falisolle 2006
Paroles : Jacques Servotte
Musique : Marc Delforge
Arrangements : Guy Delbrouck
Christophe Cabus et le Big Band de Sambreville
Interprètes : René Delatte et Dominique Martin
Enregistrement : Toto Studio à Tamines
La danse des 7 sauts appartient au patrimoine.
Arrangements : Guy Delbrouck
Christophe Cabus et le Big Band de Sambreville
Enregistrement : Toto Studio à Tamines