Puissance

Li comint qu' ça s' passe    (Le peuple introuvable)

Travail numérique 100 x 100 cm ou autres dimensions

Le bateau commun de la société issue de la "démocratie élective". Sur le pont, caste dirigeante en connivence de larrons en foire et supplétifs de protection.

Le peuple lobotomisé est aux rames et de par sa démission est pleinement invisible, introuvable, déplumé.

L’ordre libéral porteur de rivalités et de guerres organise au détriment de la nature la concurrence, la rivalité entre et contre tous… la représentation en est l’ensemble de la proue de la galère ainsi que le profiteur à la longue vue cherchant, dans la tempête qui s’approche, de nouvelles opportunités. Là où une religion est prépondérante, elle ne s’accole pas au pouvoir. Elle est pouvoir pour y contraindre à l’obscurantisme et à l’intolérance… la religion dominante d’ici, outre le personnage y consacré, est également rappelée par les mats de l’embarcation. La légalité évince la légitimité, la morale. « La justice » est un terme inapproprié et est rendue par des juges forcément influencés par l’éducation dérivant de leur origine sociale et la qualité, souvent allant de pair, du prix payé par la défense. Le système électif de représentation est aristocratique et antinomique à la démocratie réelle du fait que c’est une concentration de privilégiés, de présumées élites ou encore de médiatisés ou célébrités qui, bien loin des préoccupations de la multitude, décident pour tous. Le dernier personnage est rescapé de l’ancien régime où, par la force, la fonction est transmise par le sang.

Armée, police, magistrature et autres statutaires, essentiellement payés par le peuple, protègent les institutions et maintiennent le système en place. Les médias devraient être un contre-pouvoir par excellence mais dans les faits, alors qu’ils devraient être investigation, ils amusent, distraient, abêtissent, éludent, escamotent… C’est un guerrier va-t’en-guerre qui est à la proue de l’embarcation et si le cercle du bouclier exprime l’égalité, c’est infirmé par la pyramide et le podium qui y sont représentés.

Ce n’est qu’une question de temps, après la monarchie absolue de droit divin puis le détournement du pouvoir par les nantis, le peuple de nouveau éclairé se relèvera et remettra les pendules à l’heure. Il n’y a pas d’issue autre que de rompre avec le système. Changer le monde et lui donner pérennité demande nécessairement une démocratie participative, soit une représentation proportionnelle du nombre d’individus en fonction de leurs conditions professionnelles, leurs revenus, leur âge, leur sexe, leur région, leur origine… Les questions écologiques ne peuvent être résolues que de concert avec la question sociale ou « l’être » supplanterait « l’avoir ». C’est réalisable en renouvelant périodiquement les représentants, candidats volontaires, par le tirage au sort et en pratiquant la démocratie directe par référendum. Il suffit que le peuple le veuille pour que cela soit ! Encore faut-il que cela se réalise tant qu’il en est temps pour la nature.

 

 Lès p'tits sont todi spotchîs  (Les petits sont toujours écrasés)

Sérigraphie, dimensions papier 50x60 cm

 

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dans son article 1 proclame que : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » Il a été négligé, omis ici de promulguer l’égalité des conditions sociales et de la propriété. Sous des couverts généreux mais trompeurs c’est l’injustice, l’iniquité qui sont décrétées, mises en place.

Depuis la nuit des temps, les plus faibles concentrent les difficultés, subissent des exactions. On en est toujours au temps des cavernes, à la loi du plus fort qui en impose au plus faible. C’est toujours les petits qui paient pour les gros. Mais quelle attitude est la plus à blâmer ? La crainte, la crédulité et la résignation de ceux du peuple, c’est-à-dire de l'immense majorité des travailleurs qui exploités ne reçoivent pas leur dû, ou à l’opposé, la suprématie et la spoliation par et au bénéfice des dominants ?

Il n’y a vraiment que deux idées essentielles en politique : le conservatisme qui avantage les puissants, les privilégiés et le progressisme pour fonder une société plus juste, plus égalitaire. Il convient de choisir son camp. Combien de temps encore la masse acceptera-t-elle de continuer de donner partie de son travail aux plus riches et de laisser se dégrader la terre ! Il faut bien plus de justice et d’équité pour pacifier et améliorer le monde, il revient à l’individu de devenir citoyen en s’investissant dans le collectif pour changer les choses.

Si cela peut paraître utopique à certains, c’est cependant moins extravaguant que de croire aux accroissements économique et démographique constants sur notre planète finie !

 

 Èn-ome  (Un homme)

Statuette en céramique émaillée, hauteur 17 cm, 510 grammes

 

Le thème traité est celui de l’égalité et de la dérision de ceux du pouvoir. D’autres y voient surtout l’homme blanc.

Chaque personne est semblable : le même cerveau, le même sang, les mêmes besoins et aucune, le temps passant, ne survivra... Lorsqu'il doit se lever la nuit, comme tout le monde il va à l’endroit à pied et ce n'est pas pour y faire du chocolat.