Société

Li lwè do pus fwârt. Dins lès mwins dèl tècnique.  (Dans les mains de la technique, dépendant, subordonné aux techniques)

Statuette en céramique émaillée, hauteur 32 cm, 2600 grammes

 

Pas d’autre choix pour l’individu en perte de son autonomie, diminué et débordé voire abruti, que d'emboîter le pas dans l’utilisation des innovations constantes et rapides, parfois délirantes, des applications des nouvelles technologies. Chaque nouveauté apporte son lot de complications et dans cette atmosphère anxiogène, il faut obligatoirement subir pour rester dans le coup.

On ne peut être technophile ni technophobe. Car si des technologies sont utiles, certaines sont problématiques : armements complexes, manipulations du vivant, reconnaissances faciales et surveillances, intelligence artificielle… Ce qui pose surtout question est l’association de la technologie avec le modèle économique existant où l’important est d’y avoir un coup d’avance sur l’autre. Avec ces combats d'innovations constants pour répondre à l’insatiabilité chronique de désirs sans fin des puissants et de populations en permanente augmentation, l’on en arrive sur une poignée de générations à la mondialisation de l’indifférence et au désastre, à polluer et à dévorer la terre.

En choisissant la sobriété, les avancées technologiques pourraient, au lieu de produire toujours plus en volume, libérer du temps, tendre à la justice et au respect de la nature !

 

Grand djè  (Sortir le grand jeu)

Sérigraphie, dimensions papier 70x50 cm

 

Il est plus facile de suivre que de devancer. De par ses exigences, à vouloir de suite la perfection, l’on en finit à ne rien accomplir ! L’objectif de vie de beaucoup ne va pas souvent plus loin que la distance d’un jet de pierre du trou dans lequel il est. L’échec ne veut pas dire que l’on a tort ! Si celui qui à l’arrière reste dans l’ombre et ne perd jamais, l’échec véritable est de ne pas avoir tenté.

Faire face pour exister. Sans laisser la défiance vous envahir, croire en soi, se renforcer de par ses savoirs et implications. Se donner avec zèle et passion dans le plus grand que soi, sans attendre ni attention ni récompense en retour.

Petits conseils : pour aimer ce que l’on fait, il faut faire ce que l’on aime ; la pratique de l'humour est bénéfique pour la santé et évite à la tête d'enfler.

 

Disbautchî  (Désespéré)

Sérigraphie, dimensions papier 60x50 cm

On n’a que la vie mais elle est combat. Les malheurs du monde, ceux de ses proches et les siens, affectent. L'injustice, l’arbitraire sont parmi ce qui importune le plus. Observer les rouages de cette société pourrie et en subir les contrecoups épuise, afflige. En baisse de l’estime de soi et dans le creux de la vague, quel que soit ce qui frappe, s’apitoyer sur soi est lamentable et n’est pas de mise. Pour son équilibre, il convient stoïquement d'accepter les choses que l’on ne pourrait changer. Mais là où l’on a possible prise, il n’y a pas d’autre choix sinon de s’abaisser plus bas encore, que de réagir et, en s’attelant avec sagesse aux difficultés et aux obstacles, de repartir.

Les choses n'affligent qu'en fonction de la manière qu'elles sont pensées. Pas d'avance, il est opportun d'avancer !

 

Bribeû  (Mendiant)

Sculpture en pierre de Denée, 47x68cm / Statuette en céramique émaillée, hauteur 12 cm, 560 grammes

 

À l’accoutumée la personne qui, dans la misère, se couche ne se ramassera pas. Déclassée, elle survit dans l’abaissement, la déchéance.

Les religions et les gens de bien ont toujours eu besoin de pauvres pour se donner bonne conscience. Paradoxalement donner la piécette conforte l’injustice sociale ! La charité n’est pas le droit et ne demande pas la justice.

Le natif qui est dans l'indigence fait office d'épouvantail aux passants de ce qui pourrait leur advenir. Dans une société qui se respecte, le travail est un droit et un devoir, la mendicité se doit d'être éradiquée. Rationnellement, toute personne dont l’état de santé le permet est tenu de subvenir à ses besoins… la caisse de solidarité intervenant pour les autres.